lundi 3 novembre 2008

Ah bon, des nausées ?

Pour moi, les nausées, c'était cinq ou six jours vers le premier mois de grossesse, juste le matin, genre un quart d'heure, histoire que tu saches que tu es enceinte au cas où tu ne t'en serais pas rendue compte.

Et être enceinte, c'était 9 mois + la peur d'accoucher. Je ne sais pas très bien ce que je mettais derrière "9 mois", mais pas grand chose de spécial...

En fait, avec cette première grossesse, j'ai vite compris que je m'étais plantée... Mes nausées ont commencé à 3 semaines de grossesse, légères. Puis à la 4ème semaine, paf !, terrassement total, me voilà au lit à somnoler tout le long du jour, complètement écoeurée, exactement cet écoeurement que j'avais enfant en voiture, mais là, impossible de descendre de voiture pour que ça s'arrête. Une semaine passe ainsi, au fond de mon lit, puis je demande à mon médecin ce que je pourrais prendre. Je commence par du Primpéran, pas beaucoup d'effet hormis celui de me rendre un peu plus difficile la tâche de vomir. Puis j'ajoute du Vogalène en suppo, et du Donormyl.

Pour tout dire, les 4 premiers mois, ou du moins les mois 2, 3 et 4 ont été assez durs. J'ai perdu 5 kg le mois 2, j'étais épuisée physiquement et moralement, je commençais à déprimer dur de rester au lit, d'avoir tant de mal à manger, de vomir 5 ou 6 fois par jour, de raconter aux gens que j'avais "une sorte de gastro tenace" qui bizarrement ne prenait pas fin... Ma grande hantise : faire une fausse couche et devoir tout recommencer ! Ca me paraissait insurmontable ! Moi qui rêvais de faire au moins 3 enfants, je me sentais à bout de ressources au bout de seulement quelques semaines de grossesse !

Sans doute, si j'avais un peu plus entendu parler de ça, je me serais moins étonnée que cela m'arrive, ou du moins, j'aurais peut-être mieux accepté d'aller mal. Ce n'est jamais facile d'accepter une maladie. Et encore, là, on le sait bien, il ne s'agit pas de maladie au sens propre ! (sans parler qu'on nous rabat assez les oreilles pour nous dire que, loin d'être une maladie, la grossesse est LE moment le plus épanouissant de la vie d'une femme... mouais). En tout cas, souvent, j'ai pensé aux personnes qui souffrent de nausées pendant une chimiothérapie, je me suis dit que c'était terrible, d'autant plus terrible que l'issue est dans ce cas bien plus trouble.

Aujourd'hui, je suis presque à terme. J'ai continué le Donormyl jusqu'au 8ème mois, mes nausées ont été beaucoup moins fortes à partir du 4ème mois, mais pas suffisamment faibles pour me passer du précieux petit comprimé. Aujourd'hui, je vomis juste un peu de bile à cause des remontées acides : rien à voir avec les nausées, c'est juste une gêne mécanique assez bien soulagée par du Gaviscon ou du Bicarbonate de Sodium.

Je remercie mes médecins qui connaissaient les atouts possibles de la doxylamine (anciennement utilisée comme anti-hystaminique, elle est maintenant en vente libre en tant que somnifère sous le nom de Donormyl en France), je ne remercie pas les pharmaciens qui ne le savaient pas et qui m'ont tenu des propos irritants du type "un somnifère pour les nausées, je ne vois vraiment pas pourquoi votre médecin vous a prescrit ça !" ou "il ne faut rien prendre pendant la grossesse !" et "les nausées c'est normal" (avec un bon sourire sous-entendant : c'est quoi cette capricieuse qui veut le beurre, l'argent du beurre, et le cul du crémier !"). Je remercie les quelques sites sur internet où j'ai pu trouver un peu d'information, et notamment le forum de France 5 - Les Maternelles où j'ai croisé le chemin d'autres femmes qui en chiaient. De quoi se sentir moins seule, mieux comprendre ce qui se passe, et ne pas culpabiliser en se demandant si on est une chochotte ou pas.

Et pour la prochaine fois ? Eh ben, déjà, j'essaierai de ne pas stresser à l'idée que tout va recommencer... et puis, une fois ce travail fait, je pense que je me renseignerai pour de l'acupuncture et de l'homoépathie. Et puis surtout, je prendrai une dose de Donormyl plus élevée (du moins pour le début) que ce que j'ai pris cette fois-ci. D'ici là, il y aura peut-être eu des avancées, des nouveaux remèdes, des recettes miracles... ou tout simplement, comme on dit que jamais une grossesse ne ressemble à une autre, pas même chez une même femme, eh bien... peut-être que oui, je n'aurai pas de nausées !

1 commentaire:

  1. les nausées et vomissements sont, en terme d'intensité, équivalents a ceux de la chimio

    seul le contexte est différent

    moi je l'ai dit haut et fort, et j'ai choqué!

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