samedi 12 décembre 2009

LES GERBOUILLEUSES

Les gerbouilleuses, c'est ainsi que l'on s'est nommée sur le forum qui m'a énormément aidé durant cette terrible période.
Les premières nausées ont commencé le soir ou je lai annoncé la grossesse à mon homme, c'etait une surprise au resto et je me sentais vaguement écœurée.
Quelques jours après nous sommes partis en vacances à Belle Ile et là les nausées sont devenues infernales, je n'ai rien vu de l'ile et suis restée allongée la plupart du temps...et je vous dis même pas le voyage en bateau...
Au retour à la maison, tout s'est accéléré: vomissements, hypersalivation, insomnies...je me suis mise rapidement a vomir jusqu'à 10 fois par jour (le maximum).
J'étais malheureuse comme tout, ce bébé était très désiré, j'avais vécu une fausse couche et je tenais plus que tout a cette grossesse. Mais cette souffrance, c'etait horrible. J'ai beaucoup pleuré.
Je ne m'alimentais plus car tout ressortait.
Il faut savoir qu'avant cela, j'étais terrorisé a l'idée de vomir, et j'ai tjs eu l'impression de mourir à chaque gastro. Et bien là j'étais servie...
Mon médecin s'est inquiété car je perdais du poids, et ça se voyait. Le truc pas logique.
Il m'a parlé hospitalisation lorsque même l'eau que je buvais a commencé à ressortir.
J'ai eu peur, j'avais entendu parlé de la méthode de l'isolement. Je ne voulais pas.
Je suis plutôt très inspirée par les sphères psy et je savais bien que là ça n'avait rien a voir.
Nous avons du annoncer la grossesse par téléphone et msn, ce n'était pas l'idéal. Les gens m'en ont voulu, n'ont pas voulu comprendre, je me suis sentie très seule. J'ai même perdu des amis. Seul mon homme est resté là, à tenir mes cheveux qd je vomissais.
Je me suis forcée, j'ai bu des eaux aromatisées, j'ai lutté, je buvais bcp pour garder un peu. Avec du citror ça allait. Et je me suis mise a bouffer n'importe quoi n'importe quand, ce qui me faisait envie exclusivement (des trucs infâmes: pizzas, fougasses grasses, cervelas, viandes, curly...).
Ma gyneco m'a autorise toute liberté vu le contexte.
J'ai menti sur ma perte de poids et j'ai évité l'hôpital et la perf a domicile. Avec le recul je ne regrette pas, les méthodes d'isolement sont barbares.
J'ai fouillé internet pendant des heures et j'ai appris l'existence du donormyl, j'ai refilé le lien a mon doc, qui plutôt ouvert, m'a dit ok on tente.
Ça a atténué les choses qqs jours...pis c'est reparti...
J'étais en arrêt maladie tout premier trimestre.
Mon homme me laissait le matin sur le canapé et me retrouvait au même endroit. accompagnée de ma bassine et de mon gobelet remplie de salive...beurk..
Je me souviens être sortie pour aller voter, j'étais blafarde, vacillante et j'ai pensé que les gens allaient me croire malade alors que j'étais enceinte, quelle tristesse...
J'ai tout entendu, c'est fou comme on ne tolère pas ce genre de grossesse.
Pour moi c'etait tout vu, ayant perdu ma mère l'année précédente, ça faisait un lourd argument psychologique pour les bons penseurs!!!

Un matin, début du 4eme mois, je me suis levée sans vomir et...miracle...je me sentais bien. J'étais euphorique, j'ai pas arrêté de la journée, j'ai fait les magasins, un bonheur, bon du coup j'ai abusé et me suis vidée le soir venu.
Mais je sentais bien un mieux qui s'est confirmé les jours suivants.
Je vomissais tjs 2 ou 3 fois par jour mais sans nausées, ou alors pas trop fortes. j'ai alors repris le taf avec bonheur (métier relationnel). J'avais trouvé une petite technique toute bête mais je mâchouillais du chewing gum toute la journée, j'expliquais au gens que je recevais.
J'avais toujours sur moi des bâtonnets de carottes.
Le matin hop je vomissais pis zou c'etait parti.

Par chance l'hypersalivation s'était calmé

Voila, j'ai tenu ainsi jusqu'à la fin.
j'ai encore pleuré parfois en vomissant, ou de rage de devoir subir cela mais mon ventre arrondi me rendait tellement heureuse que je suis parvenue a accepter mon sort.
Le dernier trimestre a été pour moi le plus genial. J'allais nettement mieux. Un vomito par jour.

Jusqu'à la veille de ma césarienne (ba oui tant qu'a faire!!!)

Et le lendemain c'etait fini fini. Et mon bébé était dans mes bras.

Cette grossesse a été vraiment difficile et ambivalente. J'ai bcp cogité sur mon énergie psychique et ma capacité a provoquer mes propres vomissements, mais non je ne crois pas finalement...
Je me bagarre encore aujourd'hui pour que le discours change mais c'est pas gagné.
Je lutte énormément contre cette phrase "t'es enceinte t'es pas malade"
ba si moi j'avais une maladie...

J'ai très peur d'une deuxième grossesse même si 'en ai très envie. Mais revivre cela me pétrifie.

Le seul avantage a cette situation est que j'ai immédiatement stoppé la cigarette du fait d'un dégout inimaginable.

J'ai une petite fille de 2 ans aujourd'hui, elle est parfaite, je l'aime a la folie.
Mais je n'oublie rien.

je me souviens aussi de cette dame dans une grande surface qui m'a laissé passé (une des seules d'ailleurs) en me regardant et me disant "j'ai été malade toute ma grossesse je sais ce que c'est"...comment avait elle su?...


Ce n'est pas évident de reparler de tout ça, ça me remue, mais si mon témoignage peut aider...

Par Kikoon

jeudi 15 octobre 2009

Vous pouvez nous laisser vos commentaires à la fin de chaque message.
Pour témoigner ici vous pouvez écrire à Rozenn en message privé sur le forum

http://forums.france5.fr/lesmaternelles/Sante/Nausees/vomissement-grossesse-nausees-sujet_346_27.htm

Si vous souhaiter dialoguer avec nous, nous vous attendons également sur ce même forum.

mercredi 14 octobre 2009

IMPORTANT

Ce blog a été conçu afin de retranscrire des témoignages sur les vomissements gravidiques pendant la grossesse, les articles publiés sont personnel et à titre informatif.

Chaque personne a une constitution différente, certains de nos articles peuvent donner des informations sur des dosages de médicaments qui reste très personnel.

En aucun cas, nous affirmons détenir une vérité médicale et en aucun cas nos articles n' incites à prendre des médicaments, surtout sans l'aval d'un médecin.

Seul le corps médical peut prendre une décision sur la façon de traiter vos maux de grossesse en fonction de votre état de santé passé et présent et en fonction également de la santé de votre bébé.

La santé de votre bébé et la votre sont précieuses, ne les mettez pas en danger!

Informer est l' essentiel de ce blog.
Vos témoignages comptent pour nous.

samedi 13 juin 2009

Asso


Oui, une nouvelle importante, le sujet des vomisseuses ne s'eteind pas bien au contraire.

Grace au blog et au forum, plusieurs grossesse se termine mieux et plus de femme peuvent se renseigner sur ce qu'elle vivent pendant la grossesse.


L'idée que fonder une association fait son chemin, il faut donc promouvoir ce blog et je compte toujours sur vous pour témoigner.
Des cartes de visites à imprimer seront bientôt disponible, afin d'informer vos medecins sur ce qu'il ne connaissent pas, sur les traitements, de les inviter à lire nos histoires.
Un rôle à jouer pour l'information, nous ne voulons pas influencer, seulement en parler...personne oblige à choisir un traitement, chaque personne reste unique et chaque grossesse est differente.

mercredi 27 mai 2009

Besoin de Vous


Les filles, future maman ou maman on a besoin de vos témoignages sur ce sujet.Il n'y a que trop peu de gens qui en parle ouvertement, pour faire avancer les choses, une solution EN PARLER.


Racontez votre ou vos grossesses, les difficultés à surmonter les vomissements, votre prise en charge à la maternité, la compréhension de vos proches et des professionnels de la santé, la médicamentation au cours de la grossesse, etc...

Plus ce site sera visité, plus on aura de chance d'être prise au sérieux. Se soutenir dans ce moment difficile est primordiale. Les femmes enceintes qui vomissent tout au long de la grossesse n'est pas si rare qu'on le pense. Finalement, elle n'en parle pas et reste enfermé chez elles.


N'hésitez pas à faire des commentaires, à écrire votre histoire sur ces pages qui n'attendent que vous.

mardi 10 mars 2009

Retour sur 9 mois de grossesse


Ce n'est peut être pas glorieux, mais c'est vraiment ce que je retiendrai de mon année 2008...l'image de la bassine.
Bassine à coté du lit, à côté su canapé et je l'aurais presque emporté en voiture pour mes déplacements.
Mais en temps réelle j'avais 30 min pour partir et revenir dans le meilleur des cas.
Si j'y repense c'est que mes problèmes de vomissements on débuté en Mars et à cette période précise, alors quand je lis qu'on oubli à la naissance de son enfant, ce n'est malheureusement pas mon cas.
Ma fille aura bientôt 4 mois et elle est très éveillé, elle a envie de découvrir le mondre, elle est adorable... et dire que l'interuption de grossesse m'a traversé l'esprit.
Quelque part, je suis heureuse d'avoir eu 1 enfant, de ne mettre écouté et d'avoir tenu le coup...la vie en vaut la peine, mais laisse des séquelles.
Je ne sais pas si un jour cette expérience s'effacera de ma mémoire pour laisser place à l'avenir.
Peut-être qu'un soutien psychologique ne me fera pas de mal?
De cette expérience qui était la première pour moi, j'en retire une grande fatigue difficile à atténuer car j'ai accumulé pendant ma grossesse, hypéremese gravidique, hospitalisation et complication à l'accouchement, un cocktail qui (pour l'instant) de donne pas envie de recommencer l'aventure.
Quand je vois des grossesses qui se passent bien, je jalouse ces femmes. Bien évidement elle en ont de la chance et heureusement que ca se passe bien. J'ai un problème, qui me fait dire...devais-je avoir un enfant? Pourquoi c'est tombé sur moi?
Il faut que j'en parle, encore aujourd'hui je ressens le besoin d'en parler autour de moi et on me regarde comme une folle, en se disant que "j'exagère"!!!!
En dehors de ma famille proche, de mon conjoint et du personnel hospitalier, peu de gens peuvent comprendre qu'on n'a pas fait de "la comedie"...c'etait bien réelle et non voulu, un calvaire au point qu'on se dit qu'a ce rhytme on ne fera pas long feu...11 kg en 1 mois (qui a connu des régimes aussi rapide).
Par contre la reprise est tout aussi rapide, voire plus rapide et la motivation pour perdre les kilo en trop est super dure (enfin dans mon cas).
Je tenais à rajouté ce petit message pour faire vivre ce blog qui a besoin d'informer les futures maman qui connaissent l'hypéremese, on n'en sort pas tout a fait indemne mais il y a une solution pour faire diminuer nos souffrances, car on ne vit plus au temps du moyen âge...

mardi 13 janvier 2009

Une autre histoire de bassine !

Bonjour,

Je suis actuellement enceinte de mon deuxième enfant en fin de grossesse, donc en fin de calvaire, et comme les autres bloggeuses ici, j'ai à subir de l'hyperémèse gravidique.

Pour ma première grossesse ça a été déjà le cas, mais je ne savais pas ce que j'avais, j'ai donc été mal traitée (maltraitée ?) : la fameuse chambre noire sans visites ni manger, on vous fait passer pour folle en vous disant que c'est psychosomatique....etc.....
J'ai perdu jusqu'à 10 kilos, sans pouvoir manger ni boire, ne serait-ce qu'une gorgée d'eau.
C'est une souffrance de tous les instants qui est difficile à décrire. On n'est JAMAIS bien
Il faut imaginer une gastro au pire moment, quand on a envie de vomir tout le temps, et tenir ça pendant des semaines.
Enfin, cahin caha, je suis arrivée au bout de la grossesse, en ayant repris tout mon poids de départ, et j'ai accouché d'un beau petit garçon, et mes symptomes se sont envolés comme par magie. (il faut savoir que j'ai vomi jusque dans la salle d'accouchement !)

Trois ans après, nous avons envisagé une deuxième grossesse.
Je ne pensais pas être malade encore, mais la chance n'a pas été avec moi. Les vomissements sont revenus avec une violence qui m'a laissée sans défenses. Les dix kilos, je les ait perdus en 1 mois, je faisais des allers-retours aux urgences, où on me disait que c'était normal de vomir...
Cette grossesse s'est terminée au bout de deux mois 1/2. Je ne saurais jamais si c'est à cause de l'HG ou pas.

Après cette dure épreuve, je me suis renseignée, savoir de que j'avais eu. C'est là que j'ai découvert les sites référençés par mes camarades bloggeuses, que j'ai découvert que j'avais une maladie, qui a un nom, l'hyperémèse gravidique.
J'ai été suivie par un mésecin psychiatre, pour m'aider à refaire surface.

Avec mon mari, on a mis un an à récupérer de la perte de la grossesse avant d'en envisager une autre.
Et on s'est préparés : dès le projet de grossesse, j'avais mon plan d'attaque, une ordonnace pour du Donormyl et du Dogmatil.
Quand je suis tombée enceinte, j'ai tout de suite commençé le traitement. J'ai été tranquille 1 semaine, puis les vomissemnts violents sont venus, j'ai alors pris le Zophren, à 4 cp par jour.
Au bout d'une dizaine de jours ça n'a pas suffit, les vomissements sont revenus.
J'ai donc été hospitalisée à l'hôpital Antoine Béclère, à Clamart, dans le 92. (que je recommande chaleureusement au passage. Ce sont eux qui suivent ma grossesse)
Au cours de cette hospitalisation on m'a prescrit du Largactil en IV, et j'ai poursuivi le Zophren.
Ca a duré une douzaine de jours, puis je suis rentrée chez moi avec les traitements en injection IM, et en orodispersible, pour éviter de les vomir.
Ca a été mieux, avec des jours avec et des jours sans, peu de vomissements, mais beaucoup de nausées. On survit en envisageant une journée à la fois.
J'en suis à 15 jours du terme, et j'en vois le bout. Mais ça a été dur. Heureusement que cette fois çi j'ai été bien suivie.
Je suis heureuse d'avoir eu ce traitement. Le seul inconvénient étant non négligeable : le prix du Zophren. C'est un médicament qui coûte 5 euros les comprimé, qui n'est pas remboursé pour les femmes enceintes, et j'en prenais trois par jour. Je vous laisse faire les comptes.....

Ce que je peux conseiller, c'est d'être bien préparée, d'avoir son protocole pour combattre la maladie dès avant la grossesse : de savoir quoi prendre, quand, comment, quoi faire si ça ne marche pas, quelles sont les étapes à suivre.
Il ne faut pas rester seule, parce qu'on peut traiter, il existe des solutions qui permettent de mener à terme une grossesse dans de pas trop mauvaises conditions.

Ne restez pas seule, et battez vous, on peut gagner face à cette maladie et mettre au monde des enfants en bonne santé.
Et surtout ne culpabilisez pas, c'est une maladie, pas une affection psychologique qui serait créée par votre esprit, ce n'est pas votre faute. C'est juste une maladie dont on ne connaît pas encore la cause.

Bonne chance à toutes celles qui sont enceintes, et à toutes celles qui l'envisagent.