mardi 13 janvier 2009

Une autre histoire de bassine !

Bonjour,

Je suis actuellement enceinte de mon deuxième enfant en fin de grossesse, donc en fin de calvaire, et comme les autres bloggeuses ici, j'ai à subir de l'hyperémèse gravidique.

Pour ma première grossesse ça a été déjà le cas, mais je ne savais pas ce que j'avais, j'ai donc été mal traitée (maltraitée ?) : la fameuse chambre noire sans visites ni manger, on vous fait passer pour folle en vous disant que c'est psychosomatique....etc.....
J'ai perdu jusqu'à 10 kilos, sans pouvoir manger ni boire, ne serait-ce qu'une gorgée d'eau.
C'est une souffrance de tous les instants qui est difficile à décrire. On n'est JAMAIS bien
Il faut imaginer une gastro au pire moment, quand on a envie de vomir tout le temps, et tenir ça pendant des semaines.
Enfin, cahin caha, je suis arrivée au bout de la grossesse, en ayant repris tout mon poids de départ, et j'ai accouché d'un beau petit garçon, et mes symptomes se sont envolés comme par magie. (il faut savoir que j'ai vomi jusque dans la salle d'accouchement !)

Trois ans après, nous avons envisagé une deuxième grossesse.
Je ne pensais pas être malade encore, mais la chance n'a pas été avec moi. Les vomissements sont revenus avec une violence qui m'a laissée sans défenses. Les dix kilos, je les ait perdus en 1 mois, je faisais des allers-retours aux urgences, où on me disait que c'était normal de vomir...
Cette grossesse s'est terminée au bout de deux mois 1/2. Je ne saurais jamais si c'est à cause de l'HG ou pas.

Après cette dure épreuve, je me suis renseignée, savoir de que j'avais eu. C'est là que j'ai découvert les sites référençés par mes camarades bloggeuses, que j'ai découvert que j'avais une maladie, qui a un nom, l'hyperémèse gravidique.
J'ai été suivie par un mésecin psychiatre, pour m'aider à refaire surface.

Avec mon mari, on a mis un an à récupérer de la perte de la grossesse avant d'en envisager une autre.
Et on s'est préparés : dès le projet de grossesse, j'avais mon plan d'attaque, une ordonnace pour du Donormyl et du Dogmatil.
Quand je suis tombée enceinte, j'ai tout de suite commençé le traitement. J'ai été tranquille 1 semaine, puis les vomissemnts violents sont venus, j'ai alors pris le Zophren, à 4 cp par jour.
Au bout d'une dizaine de jours ça n'a pas suffit, les vomissements sont revenus.
J'ai donc été hospitalisée à l'hôpital Antoine Béclère, à Clamart, dans le 92. (que je recommande chaleureusement au passage. Ce sont eux qui suivent ma grossesse)
Au cours de cette hospitalisation on m'a prescrit du Largactil en IV, et j'ai poursuivi le Zophren.
Ca a duré une douzaine de jours, puis je suis rentrée chez moi avec les traitements en injection IM, et en orodispersible, pour éviter de les vomir.
Ca a été mieux, avec des jours avec et des jours sans, peu de vomissements, mais beaucoup de nausées. On survit en envisageant une journée à la fois.
J'en suis à 15 jours du terme, et j'en vois le bout. Mais ça a été dur. Heureusement que cette fois çi j'ai été bien suivie.
Je suis heureuse d'avoir eu ce traitement. Le seul inconvénient étant non négligeable : le prix du Zophren. C'est un médicament qui coûte 5 euros les comprimé, qui n'est pas remboursé pour les femmes enceintes, et j'en prenais trois par jour. Je vous laisse faire les comptes.....

Ce que je peux conseiller, c'est d'être bien préparée, d'avoir son protocole pour combattre la maladie dès avant la grossesse : de savoir quoi prendre, quand, comment, quoi faire si ça ne marche pas, quelles sont les étapes à suivre.
Il ne faut pas rester seule, parce qu'on peut traiter, il existe des solutions qui permettent de mener à terme une grossesse dans de pas trop mauvaises conditions.

Ne restez pas seule, et battez vous, on peut gagner face à cette maladie et mettre au monde des enfants en bonne santé.
Et surtout ne culpabilisez pas, c'est une maladie, pas une affection psychologique qui serait créée par votre esprit, ce n'est pas votre faute. C'est juste une maladie dont on ne connaît pas encore la cause.

Bonne chance à toutes celles qui sont enceintes, et à toutes celles qui l'envisagent.