lundi 7 novembre 2011

Une véritable épreuve, même si elle se termine par le plus grand des bonheurs



Bonjour,

A mon tour, je tiens à raconter ce que j’ai vécu, espérant ainsi rassurer les futures mamans qui traversent l’épreuve de l’hyperémèse gravidique et la faire connaître – et reconnaître - à tout le personnel médical.

J’aurais aimé découvrir ce blog lorsque j’ai été enceinte…

Ma première grossesse est arrivée après un an d’attente et la crainte de ne pas réussir à devenir maman naturellement.
Nous avions en effet été envoyés en PMA lorsque la merveilleuse nouvelle est arrivée ! Nous nagions donc dans le bonheur à l’idée d’attendre un bébé! Mais au bout d’un peu plus de trois semaines de grossesse, alors que nous commencions nos vacances en Corse, les premières nausées sont arrivées, de plus en plus fortes, au point que nous sommes rentrés chez nous au bout d’une semaine (nous étions sous tente et je ne pouvais rien faire…).

Ma sœur, sage-femme (mais malheureusement en stage en Guadeloupe à ce moment-là), s’est même demandé si je n’attendais pas des jumeaux tant j’étais malade…Une fois que nous étions rentrés à la maison, les vomissements sont arrivés, très nombreux. J’avais du répit la nuit et dormais bien, mais la journée, les nausées et les vomissements m’empêchaient de faire quoi que ce soit. Tout me demandait un effort surhumain si je devais me lever. Même prendre une douche était un calvaire !

Les odeurs de gel douche étaient insupportables ! En fait, me lever, tout simplement, ne serait-ce que pour aller sur une chaise longue sur la terrasse, était trop difficile. Je restais le plus souvent au lit, dans le noir. Impossible de lire (moi qui lis beaucoup…), d’utiliser un ordinateur ou de regarder la télévision…

Pour ce qui est des repas, au début, lorsque je mangeais, je vomissais quasiment instantanément…Puis, je n’osais même plus manger…De toute façon je n’avais envie de rien…Je vomissais donc essentiellement de la bile et m’affaiblissais…
Mon généraliste m’a prescrit les habituels vogalène, motillium, primpéran…mais cela n’était pas efficace. Il m’a ensuite prescrit le primpéran sous la forme d’injections, aucune efficacité non plus. On m’a conseillé l’homéopathie, mais tout m’écœurait tellement (d’autant que j’avais un goût amer dans la bouche dès que je mangeais quoi que ce soit) que même ces petites boules sucrées me dégoûtaient…Je pleurais d’être dans cet état et déprimais. Et puis, je ne savais pas quand est-ce que ça s’arrêterait, et j’avais peur que ça dure jusqu’au bout de la grossesse, d’autant que la même chose était arrivée à ma maman, lorsqu’elle nous attendait, d’abord moi puis ma sœur…Imaginer vivre cela plusieurs mois m’affolait…

Lors d’une visite chez le généraliste, nous nous sommes rendu compte que j’avais perdu 10 kgs (sachant que je suis de corpulence normale, ça faisait beaucoup !). Le médecin ne s’est pas affolé, m’a dit que ce n’était pas grave pour le bébé –ce qui me rassurait beaucoup-, que d’autres femmes étaient dans mon cas, qu’il comprenait que ce soit très difficile à vivre, que ça finirait par passer…Peu de temps après, j’ai eu rendez-vous chez la gynécologue qui m’a proposé de m’hospitaliser. Moi j’aurais aimé –je n’en pouvais tellement plus !-, mais mon mari a freiné les choses, craignant que je me sente encore plus mal en étant isolée…Le calvaire a duré quelques semaines encore…

Je me revois fondre en larmes chez la gynéco, lui avouant que je n’en pouvais plus d’être enceinte, et me sentant en même temps si mal de lui dire cela, alors que j’avais tant désiré ce bébé ! Elle était démunie, et m’a proposé de voir une psychologue, ce que j’ai fait. Je me disais que comme j’avais toujours entendu ma maman dire qu’être enceinte avait été horrible pour elle, je reproduisais peut-être le même schéma…Mais ce qui est terrible, c’est que je me disais donc que c’était de ma faute ! Alors qu’après mes deux grossesses et avec du recul, je n’y crois plus, à cet aspect psychologique. En effet, j’ai eu la chance (par rapport à certaines mamans qui témoignent sur ce blog), de voir mes symptômes s’estomper à partir de trois mois et demi, puis disparaître totalement à quatre mois et demi. J’ai pu vivre une fin de grossesse merveilleuse et enfin savourer le fait d’être enceinte. C’était même plus que ça, j’avais l’impression de revivre ! J’avais tellement attendu de pouvoir tout simplement prendre un repas normalement, boire un verre et discuter avec des amis, me sentir bien tout simplement, sans nausées…Tout s’est donc bien passé et les petits désagréments de fin de grossesse (douleurs, fatigue, etc…), je ne m’en suis jamais plainte !

Il était évident pour mon mari et moi que nous n’aurions pas un enfant unique, et malgré les difficultés de la première grossesse, nous avons très vite tenté d’avoir un deuxième enfant, sachant que ce serait peut-être difficile. C’est ainsi que je me suis retrouvée enceinte, pour notre plus grande joie, lorsque ma première fille avait dix mois. J’espérais ne pas être malade cette fois-ci (tout le monde dit que chaque grossesse est différente !), mais malheureusement, les nausées sont arrivées vers trois semaines-un mois de grossesse, de plus en plus fortes puis accompagnées des fameux vomissements. Cette fois, j’en ai pleuré chez mon médecin dès le début, lui disant que je ne voulais pas que le cauchemar recommence ! Comme la première fois, il a été très gentil et à l’écoute, m’a dit de penser au bonheur que m’avait apporté ma première fille, et m’a arrêtée puisqu’il était impossible que j’aille travailler…Je n’ai même pas essayé de prendre du primpéran cette fois, tant son effet est nul sur moi. Ce que j’ai tenté quelque temps après, c’est l’acupuncture à la maternité régionale, avec une sage-femme spécialisée. AUCUN EFFET malheureusement.
J’ai vécu le même calvaire que la première fois : se sentir mal en permanence, sans répit -excepté la nuit-, avec l’impression de tomber dans le gouffre de la dépression, d’autant que je n’arrivais pas à m’occuper de ma puce d’un an et que j’en culpabilisais beaucoup…Heureusement que son papa s’occupait bien  d’elle ! La différence avec la première grossesse, quand même, c’est que j’arrivais à manger un peu le soir, ce qui fait que j’ai perdu moins de poids…Mais autrement, les mêmes sensations d’écœurement à la moindre odeur, la même fatigue (je dormais énormément quand j’y repense, et heureusement car c’étaient les seuls moments où ça allait !), la même difficulté à faire quoi que ce soit…C’est vers trois mois de grossesse que les nausées et vomissement se sont atténués (donc plus tôt que la première fois) puis définitivement arrêtés. Là encore, très éprouvée psychologiquement, je me suis mise à revivre et à savourer chaque instant de ce temps qui m’avait paru s’écouler si lentement lorsque j’étais malade (puisqu’encore une fois, lire ou regarder la TV ne sont pas des activités que je pouvais faire tant je me sentais mal)…Bref, cette gastro ou ce mal de mer permanent pendant plusieurs mois était une deuxième fois derrière moi.

Mes deux filles ont cinq ans et demi et bientôt quatre ans aujourd’hui, et lorsque je les vois, je me dis que ça valait le coup d’être si malade ! C’est donc du courage que je veux souhaiter à toutes les mamans dans notre cas ! Même si en aucun cas je ne sous-estime la difficulté qu’il y a à traverser l’épreuve de l’hyperémèse gravidique, épreuve d’autant plus difficile à accepter qu’on n’est pas toujours compris par son entourage ou par les médecins… « Ce n’est pas une maladie d’être enceinte », « oui, les nausées, toute maman connaît ça », ou encore « c’est pour la bonne cause, ça va passer »…Toutes ces réflexions ne reconnaissent pas à la future maman la souffrance qu’elle est en train de vivre et sous-estiment son mal-être…

Puisse ce blog faire savoir aux futures mamans qui vont mal qu’elles ne sont pas seules, que nous les comprenons, à leurs proches qu’ils doivent les soutenir, au personnel médical qu’ils doivent tenter de les soulager…

Je découvre le donormyl aujourd’hui, sur ce blog, alors que nous envisageons une troisième grossesse avec mon mari, et il nous donne un peu d’espoir…J’espère qu’il sougage –au moins un peu- toutes les femmes qui tentent ce traitement…Merci à vous, donc, et COURAGE à toutes !

Fleur88

mercredi 26 octobre 2011

Du nouveau


Pour celles et ceux qui le souhaite, 9 mois et ma bassine ouvre une page Facebook afin de toujours mieux faire connaître cette maladie de grossesse et de faire bouger les choses.

Rejoignez nous sur: http://www.facebook.com/pages/9-mois-avec-ma-bassine/209271999146413

jeudi 4 août 2011

J'aimerais tant avoir une grossesse normale

Bonjour a toutes,

ça m'a fait tellement de bien de lire les témoignages sur ce blog.J'ai eu trois grossesses, et trois fois, j'ai souffert de ces vomissements. A chaque fois, hôpital, incompréhension des autres, souffrance psychologique, l'impression de devenir folle....C'est tellement dur de me remémorer tout ça.

J'ai eu deux magnifiques petites filles suite à mes deux premières grossesses, mais pour la troisième, le bébé est mort un peu après la 14ème semaine :-( En fait, un jour, je me suis réveillée, et mes vomissements avaient disparus, je n'avais pas été malade de toute la nuit, je me sentais pleine d'énergie, je me sentais revivre. J'ai passé une semaine comme ça, en super forme, et puis un dimanche matin, un peu de sang, mais mal nul part, je vais à l'hôpital pour vérifier que tout va bien, et là, on découvre que le cœur du bébé ne bat plus, et que d'après les mesures, il est probablement mort depuis quelques jours. J'en ai conclu que le jour où je me suis sentie si bien, c'est parce que le bébé était mort, et que donc l'hormone de grossesse avait chuté. Dur. Souffrir le martyre pour que ça ne donne rien.Ca s'est passe l'année dernière, en octobre.

Maintenant, avec mon mari, on commence à parler de refaire un essai, car on voudrait vraiment un bébé ensemble (les deux premiers enfants sont de mon premier mari).Lui est prêt à subir les difficultés, car ça a été très difficile pour lui également, mais moi j'ai tellement peur. A la peur d'être malade, vient maintenant la peur de perdre mon bébé une fois de plus. Et en fait, ca peut paraitre horrible de dire ca, mais je pense que j'ai plus peur d'être de nouveau malade, que de perdre le bébé.C'est tellement dur à supporter, je me souviens tellement bien de tout. De ces nuits à l'hôpital, du noir, des médecins persuadés que le problème va être réglé par l'isolement dans le noir au bout de quelques jours, ces personnes qui ne comprennent pas comment on peut être si malade, et qui se demandent si on exagère pas ... Les personnes qui se demandent si on veut vraiment du bébé... OUI!

Lors de ma toute première grossesse, après une conversation avec une infirmière à l'hôpital ou je suis restée un mois, j'ai failli décider d'avorter. Lorsque j'en ai parle à ma maman, elle a accouru auprès de moi, et n'a plus bougé de la chambre jusqu'a ce que je rentre à la maison.
Le médecin ne savait plus quoi faire. Au bout d’un moment, on ne savait plus où me mettre les perfusions. Mes veines n’étaient plus assez large. Un médecin m’a dit texto « madame, si vous continuez comme ca, on va devoir vous mettre une voie centrale ! »

Je me souviens de ces nuits ou je mangeais comme un petit animal, les quelques morceaux de melon et de pastèque sur une assiette, que mon mari m'avait préparé au cas ou je pourrais manger. En général ca restait dans mon estomac. J'arrivais à garder ce que je mangeais la nuit, mais c'était de très petites quantités. Il était tellement content le matin, quand il voyait que j'avais pu manger et garder deux morceaux de melon, et trois de pastèque...Je me souviens de ces trajets de 30 kilomètres ou je souffrais le martyre dans la voiture, la tète au-dessus d'un sac, a vomir du crachat et de la bile, en route pour l'acupuncteur. J'ai fait je pense 10 séances, mais cela n'a rien changé. J'avais mis beaucoup d'espoir là-dedans, parce que je n'avais pas essayé lors de mes 2 premières grossesses.Je me souviens aussi de ces nuits à l'hôpital, ou je faisais des cauchemars - en fait je ne sais même pas si j'étais éveillée ou si je dormais - je rêvais de paysages en feu, dévastés, d'hommes qui courraient dans tous les sens, j'avais l'impression de devenir folle.A l'hôpital, j'avais l'impression que tous les bruits étaient très forts, plus que normalement. Je ne supportais plus les bruits, je les reconnaissais tous. Le bruit de la machine dans laquelle ils mettaient les diners, qui ne m'étaient pas destinés, et que j'aurais tellement voulu manger, le bruit des pas des personnes qui allaient rendre visite à une dame qui avait accouché (j'étais dans le service maternité), le bruit desnouveau-nés qui pleuraient, les infirmières qui discutaient entre elles...J'en voulais à tout le monde d'être dans un état normal. J'avais l'impression que ma vie s'était arrêtée. Je m'imaginais simplement en train de marcher dehors, en train de rire, en train de travailler, des situations de la vie quotidienne qui me paraissaient tellement loin et inaccessibles.J'ai parlé beaucoup à mes bébés, à chaque fois. Je leur disais que rien n'était de leur faute, et qu'ils ne devaient pas souffrir, que ca allait passer.

Je me souviens des attentes dans la salle du gynécologue, je ne pouvais même pas tenir assise sur la chaise. Tout le monde me regardait en se posant des questions. J'étais persuadée que les autres femmes enceintes devaient probablement se dire "allez quoi, quelques nausées de grossesse, c'est quand même pas si terrible, il ne faut pas exagérer"Aucun médicament n'a eu d'effets. J'ai essaye Postadoxine, Primperan, Motilium. J'ai eu aussi du Primperan en injection tous les matins, à chaque fois vers le 3ème mois de grossesse, et la ça a commencé à aller mieux, mais je ne pense pas que ce soit grâce au Primperan.C'est vrai que j'ai "la chance" de ne souffrir de ces vomissements que jusqu'à environ 4 mois de grossesse. Apres, ça passe, je ne vomis plus, le seul problème que je garde est un gros problème d'acidité dans l'estomac et de brulant. Ca reste jusqu'a l'accouchement. C'est embêtant, mais beaucoup plus facilement supportable que l'autre problème.

Lors de ma troisième grossesse, j’ai eu un problème que je n’avais pas eu lors de mes deux premières grossesses : l’hyper salivation. En fait, lorsque j’ai commence à aller mieux et à garder la plupart de mes repas, ma salivation ne s’est plus arrêtée. Je devais en permanence avoir un bol près de moi dans lequel ma salive s’écoulait. La nuit, je devais dormir avec un essuie contre ma bouche, laisser ma bouche ouverte pour que la salive s’écoule. J’ai fini par mâcher du chewing-gum tout le temps, même la nuit.

Ce que j’ai trouve particulièrement difficile à vivre durant ces quatre premiers mois de chaque grossesse, c’est le fait d’être complètement déconnectée de la réalité et de la vie. J’avais le sentiment de ne plus faire partie de ma vie. C’est dur à expliquer, et je me demande si d’autre parmi vous ont ressenti ça. Le fait d’être au lit tous les jours, toute la journée, et d’entendre ce qui se passe dans la maison sans pouvoir y participer. Entendre les filles qui se préparent avec ma maman pour aller à l’école. Entendre ma maman parler avec mon conjoint. Entendre les bruits de la cuisine, du salon, de la salle de bain. Entendre les filles qui rentrent de l’école, et demander si maman va mieux et si elle est toujours au lit …Je me souviens encore de la cloche de l’église. Je n’y avais jamais fait attention en temps normal. Mais durant ces moments, je l’ai entendue sonner toutes les demi-heures et heures. Je ne voulais plus l’entendre. Je ne supportais plus l’entendre.
C’est fou comme on prend conscience durant ces moments, de toutes ces choses que l’on fait sans y penser dans la vie courante.

Si encore j’avais pu lire. J’adore lire. Mais quand je suis dans cet état, c’est impossible. Je suis enfermée dans mon corps, avec mes pensées.

J’aimerais aussi savoir si au niveau du mal physique, vous avez ressenti la même chose que moi. Je n’ai pas vraiment eu mal au ventre lors de ces périodes. Le mal se situe plus au niveau de la poitrine, du thorax. C’est très difficile à décrire pour moi. C’est comme si quelque chose s’était resserré dans ma poitrine, et ne voulait plus s’ouvrir. C’est vraiment une sensation difficile à expliquer. Et à chaque fois, c’est venu d’un coup. Toujours vers la 4ème semaine. La dernière fois, j’étais au travail, puis dans la matinée, j’ai senti comme quelque chose qui se serrait dans ma poitrine. J’ai reconnu la sensation tout de suite. Je me suis dit, ca y est, c’est reparti. J’ai été dans les toilettes, parce que j’avais l’impression de devoir vomir, mais rien ne venait. J’ai essaye de me faire vomir, mais rien ne sortait. J’avais l’impression que vomir me ferait du bien, mais en fait il n’en est rien, ça ne change rien. Je me suis assise par terre, contre le mur du wc et j’ai commence à pleurer. Je ne voulais pas que ca recommence. Pourquoi à chaque fois ? Pourquoi je ne mérite pas une grossesse normale ?

Je ne supporte pas l’odeur des wc. Etre en contact tellement étroit pendant une longue période avec des cuvettes de wc fait qu’à chaque fois que je vais aux toilettes, j’y pense. A ces moments où penchée sur la cuvette, je vomissais en pleurant. Ces moments ou j’avais juste des spasmes, mais rien ne venait. Ces moments où, sortie de mon lit trop tard, je n’arrivais pas à temps pour vomir, et je vomissais tout par terre et dans mes mains. Ma maman nettoyait tout. Ca me dégoute d’en parler.

Je me rends compte que je pourrais en parler encore et encore. Tellement de souvenirs, tellement d’anecdotes. Tellement de choses que j’aimerais partager avec quelqu’un qui sait de quoi je parle, qui l’a vécu.

Merci d'avoir fait ce blog.

Natacha

vendredi 22 juillet 2011

Sentiment d'attachement

Enceinte pour la deuxième fois et de-nouveau devant faire face à l'hyperémèse, je voulais avancer une réflexion sur le sentiment d'attachement vis-à-vis du bébé.

Pour ma première grossesse, je n'ai pas réussi à avoir de sentiments positifs vis-à-vis du foetus avant... sa naissance ? Disons que j'étais tellement obnubilée par mon état, mes vomissements, mon mal-être, qu'il n'y avait pas de place à des rêveries heureuses concernant le petit être qui grandissait en moi.
Non pas que je l'aie maudit, je savais pertinemment que ce n'était pas de sa faute ! Mais bref, on était chacun de notre côté, lui à faire son travail de bien grandir, et moi à essayer de rester en bon état !

Pour cette nouvelle grossesse, à 1 ou 2 semaines quand j'ai subodoré que je pouvais être enceinte, j'ai pensé intérieurement "si tu es en moi, petit être, je te souhaite la bienvenue et je suis très heureuse, et peut-être que c'est la seule fois où je pourrai le penser fortement et te le dire car si les nausées reviennent comme la dernière fois mes pensées seront ailleurs".
C'est le cas désormais, puisqu'à la 6ème SA, l'heure des nausées et vomissement avait sonné, comme de juste...

C'est un peu confus dans ma tête mais il me semble bien qu'en accueillant mon premier enfant, je culpabilisais un peu de ne pas avoir pu penser plus à lui pendant ma grossesse. Je sentais que j'avais à me faire pardonner de lui, pour l'avoir un peu maltraité malgré moi (ainsi ai-je dû ressentir les choses) à cause de tous ces vomissements, me demandant comment, lui, les avait vécus.
Et je pense que ces sentiments que j'avais ne sont pas étrangers au fait que j'aie pris beaucoup d'application à l'allaiter au sein, le plus longtemps possible (20 mois), comme un acte de réparation. Allaitement où, de mon côté, j'ai pris énormément de plaisir, cela va sans dire. Si ce n'avait pas été le cas, j'aurais trouvé d'autres choses pour symboliser cette "réparation" !

Mais tout ça pour dire que, même s'il n'est pas nécessaire de passer par l'hyperémèse ou d'autres maux de grossesse pour connaître des difficultés pour s'attacher à son bébé, je pense que l'hyperémèse ne participe pas forcément à construire ce lien.
A moins qu'on renverse les choses et qu'on décide de voir cette maladie comme un solide lien qui aurait uni la mère et l'enfant dès le début de la grossesse au travers d'une lutte vécue ensemble pour un même objectif ?

lundi 21 mars 2011

mères courageuses!

Bonjour,

je fais malheureusement partie de ces mères courageuses qui doivent surmonter des heures et des heures de détresse du fait de cette pathologie "hyperémèse gravidique".
J'attaque cette semaine le pic hormonal du premier trimestre... Ca me fait du bien d'écrire mon anxiété, de poser ma peur sur papier... Car je dois l'avouer j'ai tellement peur de revivre les symptomes cauchemars de mes dernières grossesses.
Notre premier enfant est venu par surprise dans notre vie, j'étais plus jeune, plus insouciante, artiste de cirque, réglée une fois tous les six mois, je pensais même être stérile (pas de contraception efficace pendant quelques années). Bref bien que surprise, ce fût une immense joie d'apprendre ma grossesse. Je l'ai senti dès la première semaine que quelquechose se passait, puis à 2/ 3 semaines, quand je ne pouvais plus rien tolérer de gras... J'en étais certaine!
A 1 mois, j'ai commencé à vomir, j'ai trouvé ça rigolo la première fois (comme dans les films quoi!), presque fière... J'ai très vite déchanté vue la fréquence de mes vomissements et suis allée pleurer chez un gynéco qui m'a dit que fallait en passer par là, c'est tout!
Je suis rentrée choquée et desespérée chez moi, à Paris , 7ème étage sans ascenseur...
Le futur papa ne vivait pas avec moi, il était de Toulouse. Je travaillais à Disney Land Paris dans le spectacle de Tarzan, 5 shows par jour à faire des acrobaties en l'air. J'ai passé un mois horrible, personne ne m'a suggéré de prendre un arrêt maladie... Je vomissais dans les coulisses, entre deux scènes, puis la pause repas était un supplice, puis à 18h30 quand enfin la journée se terminait, j'avais encore 3/4 d'heure de RER + métro, je m'asseyais avec une poche plastique et prévenais mes voisins que je ne pourrai pas me retenir... J'arrivais en pleurant chez moi au bout de mes 7 étages, tentais de me forcer à avaler quelque chose et m'endormais tant bien que mal en tentant de digérer ce quelque chose vers 20h. J'ai perdu 7/8 kilos, beaucoup souffert mais j'ai tenu, puis à 2 mois et demi... C'en était fini! Quel bonheur... Du jour au lendemain. L'accouchement sans péridurale n'a été qu'une simple formalité de quelques 2/3 heures comparé aux heures de nausées! Elle s'appelle Maya

2ème grossesse :
Désirée celle-là, pour donner un petit frère ou petite soeur à Maya... J'ai 29 ans à ce moment là.
Je tombe enceinte rapidement (3 mois d'essais), je vis dans le sud de la france avec le papa de maya... Nous sommes en plein travaux et on m'annonce que je suis enceinte de 1 mois voire 1 mois et demi d'après le taux hcg + écho. Je me dis chouette! Je suis bien partie pour éviter les nausées cette fois-ci... Et, j'espérais quel dicton "chaque grossesse est différente" s'appliquerait à mon cas. 4 Jours après, les vomissements sont apparus sans prévenir et ont été violents! Cette fois-ci hors de question de ne rien faire, je cours chez le généraliste qui me prescrit du primpéran en suppositoires : ça ne change rien.. et ça empire vite, au bout de 5 jours je ne parviens plus qu'à boire un tout petit d'eau sucrée, 3 jours plus tard, je me sens agonisante dans mon lit, ma belle mère est convaincue que j'exagère, j'insiste pour qu'elle m'emmène voire une gyneco. La gyneco me voit et m'envoie de suite aux urgences ; une heure après, je suis enfin sous perfusions, j'avais perdu 10 kg en une semaine!!! Je suis restée 15 jours hospitalisée et suivie par une gentil gyneco qui me soigne au dogmatil. Je ne suis pas franchement convaincue par le médicament car pendant les 15 jours d'hospitalisation, je n'ai pas cessé de vomir, de me tordre de douleur dans mon lit... Bref je ressors de la clinique avec ma prescription de dogmatil et lutte encore 1 mois avec les nausées chez moi. A 3 mois, du jour au lendemain... Plus rien, c'est vraiment génial ce moment là. Iris est née comme sa soeur, vers 11 heures après 2/3 heures de travail et sans péridurale. Petit bébé de 2kg500.... Je ne sais pas si c'est à cause de ces 3 premiers mois...
Je me suis dit : plus jamais ça, plus jamais de grossesse!

3 ème grossesse :
faut jamais dire jamais... quand iris a eu 20 mois, ça m'a retravaillé l'idée d'un petit troisième, j'ai pensé à l'adoption mais mon homme ne voulait pas de cette alternative à la parentalité. Je réfléchis bien pendant 2/3 mois, reporte la pose d'un stérilet, puis me décide : j'en reste à deux enfants et reprends la vie d'artiste! Et bien 15 jours plus tard premières nausées.... j'apprends que je suis enceinte (suite à un rapport à risque où nous n'avons pas utilisé la contraception de suite...)
Je positive et me dis "allez, chouette, c'est bb qui a décidé pour nous" ; je suis heureuse à l'idée d'aggrandir la famille. On l'annonce très rapidement (à 3 semaines de grossesse) ; c'est très mal accueilli par nos proches. Aïe! On me fait comprendre que j'assumerais tout seule l'éducation de ce petit, ma mère pense que je serait à nouveau malade et que je ferai mieux d'avorter...
Bref, ça commence mal. Je tiens un mois à lutter avec mes nausées, mon gyneco qui m'avait suivie pour Iris me represcrit son dogmatil ; mon mari part en tournée pour 1 mois et me laisse seule avec les deux petites... Et là tout dégénère. Je ne vois pas comment faire face... Je me sens abandonnée de tous, je ne parviens plus à m'alimenter, je fais une sorte d'anorexie mentale, je me désydrahte, à 2 mois, je plante les filles de force à ma belle mère et je demande à mon gygy de m'hospitaliser. Il me dit que cela risque de dépasser les 3 mois ; je lui parle d'interrompre la grossesse et il me donne que trois jours pour décider... 3 jours et 3 nuits horribles. Pas de télé dans cette chambre, les vomissements qui s'aggravent au point de vomir du sang, les sages-femmes qui me parlent de cas qui restent 9 mois sous perfusions (mais moi je suis déjà maman, je dois m'occuper de mes deux fillettes!!). Je demande à voir la psy pour y voir plus clair, elle ne viendra jamais... Au bout de trois jours je me décide pour l'ivg par aspiration, anesthésie générale. L'aneshtésiste la veille au soir de l'opération me dit qu'il pose son véto, que l'on ne décide pas d'interrompre une grossesse à cause de vomissements, il me crie dessus ; je le déteste ; croit-il que cela me plaît de sacrifier mon bébé??!!
Le jour de l'IVG, c'est mon gentil gyneco qui vient me chercher, il me demande si je confirme, j'acquiesse et là, il m'avoue qu'il ne m'a pas fait le protocole ordinaire pour me soulager de mes vomissements car il voulait que je reste bien consciente pour ma décision! Mince... peut être que si pendant ces 3 jours j'avais senti une amélioration, je n'en serai pas arrivée à décider ça!
Enfin, trop tard, trop lasse, pas droit à d'autre délai de refléxion... on m'endort, on m'opère...
Je me réveille soulagée de me réveiller puis je fais un coma de plusieurs heures avec une grosse chute de tension qui a beaucoup inquiété le personnel.
Le lendemain, je vais mieux, je retrouve mes petites, c'est le jour de la fête des mères, mon mari est là (en répit entre ces tournées) on va au restaurant, je suis heureuse que le cauchemar soit fini et je mange tout!!!!!!!!!!! Que c'est bon de pouvoir manger!
Mon bonheur n'a duré que 24 heures... Le lendemain j'ai eu une montée de lait et j'ai hurlé comme une louve de ne plus avoir mon bébé! S'en est suivi des mois et des mois de détresse et dépression, de pleurs, d'obsession sur le sujet. J'ai fait des recherches sur le sujet et découvert que j'aurai pu tenté le donormyl + B6... Pourquoi aucun personnel médical ne m'en a parlé??
Je veux absolument adopter, mon mari ne veut toujours pas... Au bout de six mois je décide de remettre ça ; il me faut un troisième enfant, je ne veux vivre avec des regrets! Je suis incapable de faire le deuil... Mon mari accepte quoique inquiet de mon futur premier trimestre.... Et bien il m'a fallu trois ans et demi de déceptions à chaque cycle, des traitements et inséminations, pour décider d'abandonner le projet! Le cycle d'après, je suis enfin tombée enceinte!

4 ème grossesse : j'ai 37 ans et je suis en plein dedans, je prends donormyl et B6, j'ai peur, je passe des journées très difficiles, j'en suis à un mois et 10 jours. Je n'ai même pas encore eu le temps de me réjouir de ma grossesse : les premiers jours j'avais la trouille d'une fausse couche (normal après 3 ans et demi d'infertilité) et maintenant, c'est l'hyperémése qui a pris le relais.
Je suis en arrêt maladie jusqu'au 30 avril prochain (à ma demande) ; mon mari est là, il s'occupe de tout! Le pauvre, ça me fait de la peine d'être aussi inutile... Il est 15h00... je vais bientôt commencé à déguster et serai heureuse d'aller me coucher. Chaque matin je vomis en me réveillant ; pour l'instant donormyl m'aide à garder mes repas. Il m'est très difficile de choisir mes repas, j'aimerai éviter les choses indigestes, avoir un guide sur les choses qui aident... Je tourne entre pâtes, soupes, riz, patates, mais ça commence à me dégoûter aussi... Je m'interdis laitage, crudités et fruits crus pour faciliter la digestion. C'est lassant.
Je mange tous les 2h30, dès que la nausée reprend trop le dessus, mais de toute façon, elle et la fatigue ne me quittent jamais.
J'ai un sentiment d'injustice, pourquoi moi????? pourquoi mes histoires de maternités auront été toutes si compliquées? Mais je suis fière de relever le défit de cette maladie une dernière fois!
Les gens ne comprennent pas que je me porte absente pour des nausées... Ca me mets en rage, moi qui ne suis jamais absente pour rien!! Voilà j'ai vidé mon sac à émtions... Si vous avez des suggestions alimentaires, elles seront les bienvenues...

dimanche 20 mars 2011

Cercle infernal des vomissements

On parle souvent ici de cercle infernal des vomissements.

Au bout de bientôt 6 ans de recherches, de lecture de récit, il est intéressant de le décrire de façon à comprendre, à être comprise de son entourage, à rassurer, et à limiter les dégâts, je m'explique :

Au début on ne s'attend pas à être malade, on est juste enceinte, et bien souvent très heureuse de l'être. Lors des premiers vomissements on se dit, chouette du concret...
Puis les jours passant très vite, on ne peu plus rien avaler, ni solide, ni liquide. Même l'estomac vide, on vomi... quoi, on se le demande.
La joie devient de plus en plus difficile a ressentir. La fatigue physique prends le dessus. Puis en quelques jours la fatigue émotionnelle. On se sent vidée, souvent incomprise, les mouvements nous coûte, on se promène avec sa bassine sans forces. Les baisses de moral deviennent de plus en plus profondes, on se sent comme tombant dans un gouffre, aspiré par un cercle infernale.
On perds du poids, on s'affaiblit beaucoup, on a de plus en plus de mal a se lever du canapé pour aller rincer sa bassine tellement on se sent faible et on s'inquiète. On pleure, on se sent coupable de notre état.

Puis vient de façon casi systématique, le " pourquoi, j'ai fait çà!", on se sent honteuse de le penser. On est plus sûre d'avoir à ce point désiré ce bébé. "Qu'ai-je fait?", çà devient très vite facile de nous convaincre qu'on ne voulait pas tant que çà de cette grossesse! On ose pas en parler par culpabilité. Et là, si a ce moment là on se laisse faire, il est très facile dans cet état de faiblesse de porter la faute.


Pourquoi je vous décrit cela? Parce c'est généralement ce que nous ressentons. C'est parfois l'enfer, au plein sens du terme et sans préparatifs. Lors d'une première grossesse on est pas préparée à çà, c'est TRES déroutant. Même en étant pas de nature dépréssive ( c'est mon cas, je suis plutôt toujours à rire). Ce bébé que l'on as tant désiré semble devenir notre ennemi. Mais il faut pousser la reflexion pour pouvoir tenir. Un traitement peu s'averer ne pas être suffisant, il faut aussi beaucoup de force morale et c'est justement à ce moment là qu'on en as plus. Ce bébé il faut arriver à se dire, oui, je l'ai voulut, oui, je le veut, oui, c'est TRÈS dur mais je vais me battre.
Pour cela il faut voire notre ennemi et comprendre qui il est, il ne faut pas se tromper de cible.

Notre ennemi : LA MALADIE!!!

"Être enceinte n'est pas une maladie!" pour certaines, oui, çà le devient! Ce n'est pas pour çà qu'à un moment de notre grossesse on ne va pas se mettre à l'apprécier ou que l'on doit craindre pour l'amour que l'on portera à notre futur bébé, bien au contraire! (Il m'a été intérressant de constater que les babys blues sont moins violent voir inexistants dans notre cas, car con est très heureuse d'accoucher.)

Mais soyons claire de façon a pouvoirs se préparer, notre grossesse est précieuse, notre ennemi n'est pas notre bébé mais la maladie. C'est important d'en avoir conscience, trop abusent de notre état de faiblesse et nous rejette la faute dessus en disant que notre problème est psychologique. Non le problème c'est que l'on est malade, soigner la maladie et la grossesse redeviendra un immense bonheur et le plus beau des cadeaux. Voilà pourquoi, même après avoir eux des enfants, même après en avoir fini avec la grossesse, nous sommes toujours ici à écrire. Personnellement c'est ce qui me motive car j'aurais aimer pouvoir je pense lire çà et comprendre çà quand je me suis retrouver face à l'inconnu. Et puis aussi pour aider les autres a guerrir de cette maladie qu'est hyperhémèse et leur permettre de découvrir que la maladie passée, on peu vivre une grossesse plus agréable, y trouver de la joie et accueillir notre enfant.

donormyl/bendectin


Je voulais garder trace de mes recherches, la question se pose parfois, pourquoi le bendectin, cousin américain du diclectin a t'il été retiré du marché, voici ce que j'ai publier sur le forum les maternelles :

aujourd'hui pour comprendre ce qui c'est passé avec le bendectin il faut traduire obligatoirement les pages web, et oui, le bendectin n'est pas sencé nous interresser car on est sensé ne connaitre ni le bendectin ni le diclectin ou autre, nous pauvres françaises!
alors je me lance dans l'explication bendectin et ce que j'ai trouvé des traductions du web, il faut faire un effort pour retrouver le bon français, mais çà reste compréhensible:

Citation :

En 1956, lorsque le médicament a été introduit il contenait aussi du dicyclomine , une grossesse Catégorie B antispasmodique qui a été ensuite supprimée, bien qu'un jury FDA ait conclu qu'aucune association entre Bendectin et des défauts de naissance n'avait été démontrée. . Bendectin a été volontairement retiré du marché en 1983 par son fabricant, Merrell Dow Pharmaceuticals , à la suite de nombreuses poursuites alléguant que cela a causé des malformations congénitales. Dans les litiges, Bendectin était censée provoquer toutes sortes de malformations fœtales et autres problèmes, y compris des membres et autres malformations musculo-squelettiques et des lésions cérébrales pour le visage, les défauts de l', gastro-intestinaux, cardiovasculaires et génito-urinaire systèmes respiratoires, maladies du sang et le cancer. Le cas le plus célèbre impliquant la drogue est Daubert c. Merrell Dow Pharmaceuticals (1993).Ces combinaisons ont été menées par le demandeur flamboyant avocat Melvin Belli . Le témoin vedette de l'affaire contre Bendectin, William McBride , a été trouvé plus tard pour avoir falsifié des recherches sur les effets tératogènes de la drogue, et a été radié du registre médical en Australie.
La drogue continue d'être utilisé au Canada (Diclectin), et en Europe sous le même nom, et aucune des études épidémiologiques ultérieures ont trouvé tératogène effet. Les deux ingrédients de la drogue sont une vitamine (également indispensable pendant la grossesse) et une catégorie de la grossesse d'une drogue, chacune disponible en vente libre aux femmes enceintes aux États-Unis. Un examen approfondi de la preuve présentée dans une procédure judiciaire concernant Bendectin a été résumée et n'a trouvé aucune preuve que le médicament utilisé en clinique est liée à des anomalies congénitales. [6]
L'affaire Bendectin a eu un certain nombre de conséquences en dehors de la suppression d'un médicament qui atténué les nausées matinales chez la femme enceinte - pas une mince affaire que les formes sévères de vomissements incoercibles peuvent être mortelles. Il a été affirmé que, suite à l'expérience compagnies pharmaceutiques Bendectin resté loin de développer des médicaments pour les femmes enceintes. [7] À la suite que deux médicaments ( l'ocytocine , Cervidil ) ont été approuvés entre 1962 et 2010 pour des indications obstétricales par la FDA. [7 ]
D'un point de vue juridique, le cas grâce à Daubert c. Merrell Dow Pharmaceuticals , 509 US 579 (1993) établissent une nouvelle norme pour l'admission des témoignages d'experts dans les tribunaux fédéraux au lieu de la norme Frye .



En faisant 2-3 recherches on ce rend compte que ce fut un malheureux problème de gros sous. Les avocats avides d'argents ont attaqués, les frais juridiques coutaient alors plus que ce que rapportait le médicament d'où son retrait du marché. Lors du retrait de Bendectin du marché, le taux de malformations congénitales est resté stable tandis que le taux d'hospitalisations pour l'hyperhémèse à doublé cette étude est toujours visible sur le site duchesnay du diclectin. http://translate.google.fr/transla [...] mozilla:fr:official%26prmd%3Divns

une autre page http://www.duchesnay.com/francais/ [...] 09_15.html, je vous joint ici le contenu :

Citation :

Centre des médias : Communiqués de presse
Un médicament efficace et sécuritaire pour les nausées et vomissements de la grossesse, conclut une vaste étude américaine

Montréal, le 16 septembre 2010 – Dans la dernière édition de l'American Journal of Obstetrics and Gynecology, un groupe de chercheurs américains et canadiens présente ses conclusions sur l'efficacité de Diclectin® (formulation à action retardée de la combinaison doxylamine-vitamine B6) pour traiter les nausées et vomissements de la grossesse.

Les nausées et vomissements de la grossesse affectent jusqu'à 80 % des femmes enceintes, et la plupart d'entre elles ont besoin de soulager leurs symptômes pour pouvoir continuer à fonctionner à la maison et au travail. Le seul médicament à avoir été approuvé par la Food and Drug Administration américaine (FDA) était Bendectin®, l'équivalent de Diclectin®, qui a fait l'objet de cette étude. Bendectin® a été retiré volontairement du marché américain par son fabricant en 1983 en raison des nombreuses poursuites juridiques alléguant que le produit causait des malformations congénitales. Les vastes études impliquant plus de 200 000 femmes enceintes et leurs enfants, ont réfuté les allégations de risque foetal, et deux comités de la FDA ont conjointement conclu que Bendectin® était sécuritaire. Au cours des années qui suivirent, les tribunaux américains ont rejeté toutes les allégations de malformations à l'égard du fabricant. Après le retrait de Bendectin® du marché américain, la société pharmaceutique canadienne Duchesnay, établie au Québec, a continué de commercialiser le médicament sur le marché canadien sous le nom de Diclectin®, où il est prescrit de façon efficace et sécuritaire depuis plus de 30 ans.

« Nous sommes très heureux que cette étude vienne s'ajouter aux données déjà très abondantes sur l'efficacité et la sécurité maternelle de Diclectin® », a déclaré Éric Gervais, vice-président exécutif de Duchesnay. « Notre produit, qui est sur le marché canadien depuis plus de trois décennies, est le seul médicament approuvé comme traitement efficace et sécuritaire contre les nausées et vomissements de la grossesse, que l'on appelle aussi communément les nausées matinales. Duchesnay entend bien utiliser cette mine de données cliniques pour introduire Diclectin® sur le marché américain. Actuellement, il n'existe aucun produit approuvé pour le traitement de cette condition médicale aux États-Unis, ce qui oblige les femmes enceintes et leurs professionnels de la santé à se tourner vers des produits dont l'innocuité n'a pas fait l'objet d'études d'une aussi grande envergure. »
L'étude qui vient d'être publiée fait partie de la soumission de Diclectin® auprès de la FDA; elle a été menée dans trois centres universitaires américains : Pittsburgh, Texas (Galveston) et Georgetown (Washington DC). Les trois centres appartiennent au National Institute of Child and Human Development, Obstetric Pharmacology Unit Network.

« Le fait de m'être impliqué activement dans cette étude d'un traitement pour les nausées et vomissements de la grossesse représente un moment important pour mon équipe et pour moi-même; c'est une de mes réalisations professionnelles les plus significatives. » a déclaré Gary D.V. Hankins, MD, co-chercheur principal, University of Texas Medical Branch, Galveston, Texas.

Au total, 280 femmes enceintes et aux prises avec des nausées et vomissements de la grossesse, ont été sélectionnées de façon aléatoire pour recevoir Diclectin® ou un placebo d'apparence similaire. Les femmes du groupe ayant reçu Diclectin® ont constaté une plus grande amélioration au niveau de leurs symptômes et de leur qualité de vie, et se sont moins absentées de leur travail. Un nombre sensiblement plus élevé de femmes ayant reçu Diclectin® ont demandé de poursuivre le traitement après la période de l'étude, soit deux semaines, en comparaison du groupe placebo.

« Avec un dossier d'innocuité maternelle-foetale aussi étoffé pour cette combinaison d'ingrédients actifs, et sans précédent pour aucun autre médicament sur le marché, nous espérons que les femmes américaines pourront bientôt bénéficier d'un médicament efficace et sécuritaire pour traiter leurs nausées et vomissements de la grossesse, après avoir été privées d'un tel traitement depuis une trentaine d'années », a déclaré Dr Gideon Koren, auteur principal et directeur du programme Motherisk à Toronto, centre mondialement renommé pour ses activités de recherche et d'évaluation de l'innocuité des médicaments pendant la grossesse.

Référence : Effectiveness of delayed-release doxylamine and pyridoxine for nausea and vomiting of pregnancy: a randomized placebo controlled trial. American Journal of Obstetrics and Gynecology 2010. www.ajog.org



Pour celle que çà interresse j'ai également trouvé un blog en anglais d'une femme souffrant le même martyr que nous, on y parle aussi du dendectin http://babymakesusfive.blogspot.co [...] ectin.html


Le saméricaines rentre dans la même luttent que nous, ce débrouiller seule avec les ventes libre en pharmacie, leur colère est légitime le labo n'a perdu aucun proces.


lundi 14 mars 2011

hyperémèse gravidique

C’est que aujourd'hui que je peux donner un nom aux pb que j’ai eu pendant ma grossese .”hyperémèse gravidique”.

Je me retrouve exactement dans les histoires de votre blog.

A partir de la 6eme semaine de grossese j’ai vomis toute la journée, j’ai essayé montilium,primpéran,j’allais chez mon médecin tous les jours parceque rien ne m’empéché de vomir.

je vomissais toute les 5min,je m’achetais de l’eau gazeuze pour au moins avoir quelques chose a vomir,je mangais des litres de glaces a la vanille, mais ca été du non stop la journée la nuit.

Une semaine à la maison dans cette état sans que le medecin s’inquèete.
Mon mari me voyant dépérir a appelé le samu, ils ont demandé que je me pèse, j’avais perdu 10kg en 1 semaine ils sont venu de suite je n’arrivais plus a marcher tellement épuisé plus de force.

Quand je suis arrivé à l’hopital, il ne savait pas ou me mettre je suis résté toute la jounnée dans le service des urgences.

ils ont décidé finalemet de me mettre au service gastro...

ca été horrible surtout que mes mains ne supporté plus les perfusions.donc ils m’ont mis un catétere au niveau du cou,ca été horrible parceque j’avais des douleur plus vomissement!!!!

Apres 1semaine dans ce service, ils ont décidé de me mettre dans le service maternité.

On a voulu m’enfermer dans le noir ,sans tel sans visite. j’ai refusé,mais je n’avais pas le choix.

Ils ont amené une psy pour me consulter et la elle a vu que la bébé été désiré que je n’avais aucun pb psycologique ,grace à elle ont m’a laissé voir mon mari, la tv et tel.

ca a durer jusqu’a 5mois de grossese.
Jusqu’au jour ou un auriculotérapeute est venu me consulter a l’hopital j’ai le souvenir qu’il m’a mis des aiguille dans les oreilles et m’a appuyer au niveau de la hernie hiatale,j’avais tres mal a cette endroit ,mais il m’a dit ne vous inquietez pas ca va passer vous irez mieux.je ne l’avais pas cru.

Le lendemain j’ai pu manger et ne vomir que environ 5min apres ,alors que précédamment je vomissais tous tous tout de suite ,meme l’eau,et j’été obligé de cracher ma salive dans un verre impossible a garder ma salive ,la nuit le coussin été mouillé de salive.

l’hopital a accepter a ce qu’il viennent me consulter car ils étaient déséspéré ils ne pouvaient plus rien faire pour moi +chute de potassium importante.
On avait commencé a me parler d’intéruption de grossese.
donc ils avaient rien a perdre .

je ne sais pas si c’est grace a lui mais une semaine apres j’ai pu rentrer chez moi.

Autre chose que j’ai oublié de dire,je suis sorti une fois de ma chambre avec tous les tuyaux pour prendre l’air et la j’ai vu un oranger ,pas tres mur,assez acide ,j’en ai fait une cure se jour la ,je me suis rendu compte que ca me faisais du bien .donc je me faisais amener par mon mari des kg d’orange et de clémentine,les infirmieres trouvait tres agréables en rentrant dans ma chambre car l’odeur avait changé et je voulais a tous pris sortir et rentrer chez moi parceque j’arrivé a garder quelques repas.

Je vomissais le matin et quand je prenais la voiture,et parfois les apres midi.
ca été un soulagement ,j’ai voulu reprendre le travail,pour pas rester enfermer à la maison a 7mois de grossese,mais sans oublier de prendre 1kg de clémentine le matin et 1kg de clémentine l’apres midi ,je vomissais mais 2fois ou 3fois maxi au travail.

On avait découvert que je faisais du diabete gestationel mais je ne pouvais m’enpecher de manger ce fruit car c’été mon seul remede.

En allant chez le gynéco à 8mois de grossese il m’a dit qu’il devait m’hospitaliser d’urgence et qu’il allait me provoquer l’accouchement en prenant un médicament,car j’avais de l’albumine dans les urines et apparament il avait eu une mauvaise experience avec une patiente donc il ne voulait pas prendre le risque surtout qu’il avait augmenté en 4h d’intervalle.

Quel soulagement pour moi de savoir que enfin j’allait accoucher.
mais ca été 1journée de torture car provoquer un acouchement à 8mois ce n’était pas du tout ce que on pense.

j’avais des contraction toutes les deux minutes et tres tres fortes.
j’avais 7h de contraction à intervalle de deux minutes et j’avais été ouverte que de 1cm.

le medecin est venu est il m’a percer la poche des eaux et la ca c’est multiplé par 1O les douleurs mais au moins il a fallut que 3h pour que ca s’ouvre de 9cm.

Apres cela au bout de 3poussé mon petit garcon de 3kg6 est venu au monde ,en tres bonnes santé et tres vif,le yeux grand ouvert.

Pendant toute ma grossese je n’ai pas pu profiter de la relation que femme enceinte normale pouvait avoir, mais des qu’il est sorti j’ai senti l’amour que j’avais pour lui ,je n’ai pas pu le lacher je dormais avec lui meme si c’est déconseillé,j’ai pu l’allaiter pendant 2ans et maintenant 5ans apres je veux avoir un autre enfant et je suis sur que je vais avoir le meme pb mais tous ses messages m’encouragent car je ne suis pas seul.
désolé j’ai été tres tres longues et avec des fautes d’orthographe.

mimi

mardi 25 janvier 2011

Efficacité temporaire du Donormyl

Bonjour à toutes,

J’aimerai savoir si certaines d’entre vous ont eu la même désagréable expérience que moi : à savoir le Donormyl qui marche super bien durant deux semaines (remède pour ainsi dire miracle contre les nausées et vomissements de la grossesse) puis qui ont eu un émoussement de l’effet. Car c’est hélas, ce qui m’arrive en ce moment.

Cf mon témoignage « 5 mois avec mon seau ». Cela fait presque 1 mois que je continue à prendre du Donormyl mais depuis 15 jours, les nausées et vomissements sont revenus. Je suis désemparée, je n’ose pas arrêter le Donormyl même s’il est devenu inefficace. J’ai même dans un premier temps augmenter les doses jusqu’à 4 cps par jour mais cela ne semble pas mieux...
Est-ce que certaines d’entre vous ont eu la même expérience que moi et qu’avez-vous fait ?

J’ai essayé d’acheter du Zophren à la pharmacie mais ils ont refusé de me le délivrer car c’était une ordonnance normale (il faut une ordonnance dite « d’exception » en 3 volets pour se le faire prescrire apparemment...). Mais peu de médecins ont ce type d’ordonnance.

Mon obstétricien m’a parlé des neuroleptiques (Dogmatil, Largactil) mais j’avoue que je ne suis pas très chaude pour prendre ce type de médicament psychotrope. D’autant plus que je me dis que j’ai bien « survécue » à ma première grossesse et « qu’y’a qu’a endurer » une seconde (et assurément) dernière fois.

Certaines d’entres vous auraient-elles des conseils ? Sur le Donormyl, la manière de parvenir à se faire prescrire du zophren... ou toutes autres choses !

Merci pour votre aide.

Leila

samedi 8 janvier 2011

5 mois avec mon seau

Lorsque je suis tombée par hasard sur le blog « 9 mois avec ma bassine », j’ai tout simplement fondu en larmes : incroyable, je n’étais pas seule ! Au moins une autre femme avait pris la peine de créer un blog pour exprimer/expliquer la souffrance que l’on éprouve lorsque l’on souffre d’hyperémèse gravidique. Je n’étais donc plus cette « folle » vomisseuse pathologique, cloîtrée chez elle, refusant sa grossesse, ambivalente comme nous l’expliquent nos bons docteurs bien pensants.

Le blog m’a permis de découvrir le Donormyl et de soulager mes vomissements. Outre les symptômes physiques, cela a été un grand réconfort moral que de lire les récits d’autres femmes, que j’aurai pu écrire moi-même tant elles décrivent ce que j’ai pu subir. J’ai donc décidé de vous raconter moi aussi, l’histoire de mes deux grossesses afin d’aider et de réconforter les femmes enceintes qui n’en peuvent plus de vomir.

En 2007, première grossesse « surprise », bébé s’est invité dans notre tout jeune couple et nous avons décidé de lui laisser une place. Mais très vitre, ma grossesse s’est avérée être un enfer : je vomissais du matin jusqu’au soir, je ne pouvais plus boire ni m’alimenter. Je ne dormais plus, je me levais tout le temps pour vomir. La nausée envahissait toutes mes pensées et mon être, j’étais un vomito sur pattes qui se baladait avec son seau. Vomir était un soulagement car les 10 minutes suivantes, j’étais soulagée, je pouvais même boire quelques gorgées de liquide puis la nausée revenait et je revomissais bile et autre mousse blanchâtre.
C’était affreux, j’avais soif, je pleurais de rage, il m’était impossible de boire de l’eau. Un moment, la citronnade passait puis dégoût. J’ai alors découvert le coca-eau (tu mélanges dans un verre 1/3 de coca avec 2/3 d’eau fraîche) et Ô miracle, ce breuvage passait ! J’étais heureuse de tout simplement pouvoir m’hydrater. Par ailleurs, je sentais que mon corps était affamé même si intellectuellement, je ne ressentais pas l’envie de manger. Je maigrissais et j’étais désemparée.

Du côté médical, aucune aide hormis des prescriptions de Vogalène, Primpéran ou d’homéopathie ; sages femmes, pharmaciennes et autres toubibs n’avaient pas grand-chose à me proposer hormis une bonne dose de culpabilité (désirai-je vraiment mon enfant ? et bla bla bla). Je dois avouer que j’ai douté, peut être qu’effectivement, je n’étais pas prête…
Comme les autres femmes qui ont témoigné, j’ai ressenti l’indifférence du corps médical, voir le mépris, ils ne me proposaient rien d’autre qu’une bonne perfusion et d’attendre (ça va passer) ; ben oui forcément au bout de 9 mois, on finit par accoucher !
Je me rappelle d’une pharmacienne hautaine, j’avais littéralement rampé jusqu’à son officine et je l’implorai de me trouver quelques chose qui marche pour ces putains de vomissements ; elle m’avait répondu « désolée, y’a rien qui marche, bon courage !!!! Au revoir ! » sur le ton de la plaisanterie. J’étais anéantie.

Mais j’ai tenu, je ne sais pas comment, mais j’ai tenu. Et au bout de 5 mois, cela s’est calmé spontanément. Je me disais : mon dieu, comment vais-je faire pour faire un petit deuxième !??? On m’a répondu : « t’inquiètes, les grossesses se suivent et ne se ressemblent pas ». Tu parles….
Ma petite fille est née et j’ai été éblouie par notre rencontre à tel point que je n’ai pu fermer l’œil de la nuit le jour de sa naissance, je l’ai regardé toute la nuit : comme elle était belle et combien je l’aimais ! Je l’ai allaité 7 mois et je pense être une bonne mère alors leurs théories pseudo psychologiques d’ambivalence de la grossesse pour justifier les vomissements gravidiques me font bien marrer…

2010, décision de deuxième bébé, un an de galipettes avant que la petite graine ne prenne. Couple hyper stable, amoureux. En bref, grossesse extrêmement désirée, qui finit par arriver.
Mais hélas, dès 6 SA, je me suis mise à me sentir nauséeuse... Au départ, rien de très méchant ; je me disais : « ah ah super, mon corps s’est habitué, cette fois ci, ça ira ! ». Mais en moins d’une semaine la situation a empiré : vomissements incoercibles, impossibilité de boire ou de manger. Impossibilité de dormir correctement car tout le temps envie de vomir, si par bonheur, je parvenais à extérioriser un peu de bile, je pouvais m’endormir pour une petite heure puis la nausée me réveillait à nouveau. J’étais épuisée et assoiffée. Heureusement, que mon compagnon me soutenait et pouvait s’occuper de notre petite fille de 3 ans. Moi, j’étais un légume léthargique et vomissant. Au bout de 4 jours de calvaire, un dimanche, je suis tombée sur le blog et j’ai découvert le Donormyl. Je n’aime pas trop prendre de médicaments à l’aveugle mais j’ai foncé à la pharmacie de garde. Soit le Donormyl m’aidait soit je n’aurai pas pu aller au boulot le lendemain... La pharmacienne ne savait pas que l’on le prenait dans cette indication, par contre, elle m’a spontanément rassurée quant à l’innocuité de ce médicament pour le fœtus. Elle était douce et gentille, m’a souhaité que ça aille mieux ; rien que ce genre d’attitude ça aide déjà.

J’ai pris deux comprimés et miracle ! Ca a cassé la spirale des vomissements. J’ai même pu vaguement dormir la nuit et manger (en me forçant beaucoup) un peu de riz. Le lendemain, cela allait beaucoup mieux, j’étais juste nauséeuse. J’ai du augmenter les doses ; actuellement je prends 1 comprimé de Donormyl (15 mg) et 1 cp de Magné B6 matin, midi et soir. Ce traitement me permet : de boire, de dormir, de manger et de travailler. Je reste nauséeuse par moment et je vomis (exclusivement de la bile) une à deux fois par jour. Je considère que cela va beaucoup, beaucoup mieux !!!! A ce rythme, si le Donormyl continue à fonctionner, je pourrai tenir 4 ou 5 mois.
A noter, que la première semaine de traitement, j’étais complètement endormie au boulot ; à présent, avec l’accoutumance, je me sens moins léthargique.
Je continue à boire ma mixture coca+ eau qui est un véritable remède !!!! Je ne bois jamais de soda habituellement mais là, cela me permet de me réhydrater. J’ai remarqué qu’il ne fallait pas que j’aie l’estomac vide. Il faut essayer de manger des trucs consistants (genre féculents, pâtes, riz, pain). Mon organisme a « besoin » de vomir de la bile ou de la mousse blanche régulièrement mais les aliments ne sortent plus. J’ai beaucoup de mal à boire de l’eau pure, comme si ça me gênait dans l’estomac, c’est assez bizarre.

Comme conseil : il faut absolument casser le cycle : vomissements/anorexie car j’ai l’impression que plus on ne mange pas, plus on vomit, et plus on va mal. En gros, il faut se forcer à manger pour que cela aille mieux (facile à dire mais avec le Donormyl on y arrive).
J’ai discuté avec une jeune obstétricienne et elle connaissait le Donormyl dans cette indication ; comme quoi y’a espoir que cela change ! Par contre, le discours sur l’ambivalence vis-à-vis de la grossesse perdure : « la preuve, y’en a bien qui finissent par avorter » dixit. Cela me choque ce genre de raccourcis ; de raisonnements à deux euros. La souffrance due aux vomissements gravidiques n’est pas du tout reconnue.

Je souhaite vraiment bon courage aux futures mamans qui vomissent ; je suis comme vous, je souffre. N’hésitez pas à prendre ce traitement, cela peut vous aider. C’est vendu sans ordonnance et c’est vraiment pas cher (2 euros les 10 cps).

Bon courage, non vous n’êtes pas folles et oui, il y a des femmes qui vous comprennent et qui ont vécu ou vivent la même chose.
Et moi, je dis : et même si cette histoire d’ambivalence était réelle, est ce que cela justifie de nous laisser souffrir et vomir dans notre coin ? Le corps médical (dont je fais partie) n’est-il pas censé nous aider ? Pourquoi se refuser à prescrire un médicament sans danger apparemment et qui soulage nos symptômes ?

Bon courage.

Leila

mercredi 5 janvier 2011

9mois compliqués...

j'ai toujours voulu un enfant, avec mon mari, c'était un projet qui fût abordé très rapidement entre nous, mais encore jeunes et moi en formation, nous avions décidé d'attendre et de profiter, par moment on en parlait et nous avions trouvé les prénoms de nos futurs enfants ! :)


2010 sera notre année ! et elle le fût, je suis tombé enceinte après quelques mois d'essai (stressant car peur d'avoir un problème de fertilité) bref fin avril, avant même mon retard de règles, je sens que je suis enceinte...

bossant en laboratoire d'analyses, j'arrive facilement a faire un test urinaire... 2 barres !!! voilà cette sensation d'avoir un petit être en moi est confirmé !! je suis HEU-REUSE !

ce bébé que je désirais le plus au monde va arrivé, je suis sur un nuage ! seule au monde a savoir son existence au fond de moi... mon coeur est rempli d'amour...

je fais attention a moi...

l'annonce au papa est faite, nous sommes sur notre nuage, et en même temps sur nos gardes, la peur de la fausse couche plane au dessus de nous, on s'attache a ce ti bout mais un malheur est si vite arrivé.

la confirmation par prise de sang (fait au labo ou je bosse toujours par 2 collèges qui gardent le secret) déclaration auprès de mon médecin traitant, voilà c'est en route...


nous garderons le secret jusqu'au 3 premiers mois pour tous !


le 1er mois ce passe bien, je me surveille de près, fatiguée mais ca va...

le 2m mois, je m'en souviendrais toujours, s'était un dimanche on était a un mariage loin de chez nous, on dormait dans un chalet avec tous nos amis présent au mariage... et ce matin là, 1eres nausées, je me cache des amis pour ne pas éveillé les soupçons... premiers vomissements léger derrière un arbre, je joue ma maline en me disant que c'est un signe extérieur et je suis contente que ca commence à ce voir ... j'aurai du jamais penser ca... à mon grand désespoir...

les 3 et 4eme mois qui suivent seront dotés de nausées très désagréables et quotidiennement... je ne prends pas de poids.

tout le monde me disait ''tu verras c'est les 1ers mois ca passe après...'' après les 4mois on me disait ''ca va passer'' '' ta mère a vomit jusqu'a 4mois enceinte de toi... tu vas faire pareil''...

et là, les choses on commencé à s'empirer, le 5eme et 6eme mois, les vomissements apparaissent, je me réveille avec cette envie de courir aux toilettes... je lutte pour aller bosser, chéri m'épaule comme il peut et fait un max a la maison... le boulot une horreur, je cours aux toilettes entre 2 patients, j'ai des bouteilles d'eau aromatisées sur mon bureau, je me bourre de ''tic tac'' gout cerise... je mâche du chewing-gum... je fais tout ce que je peux mais je suis a bout... j'ai du prendre un kilo...

mes collèges de taf sont de vrais monstres avec moi, des femmes qui me font des réflexions horribles, en disant que je simule mon état pour ne pas travailler... moi qui fait encore des heures sup' en pleine été !!

je vomis matin, midi, soir et nuit, a force de vomir, je me déshydrate, je vomis du sang, ca me fait très peur, j'ai l'œsophage tout irrité, je ne mange guère, le seul truc qui passe c'est les salades tomates-maïs-thon-mayo... le soir je rentre du taf épuisé, c'est l'été je sors me mettre sous l'arbre a l'ombre et je bois mon eau aromatisée fraise ou menthe... je m'endors de fatigue sur l'herbe... je suis incapable de faire le ménage, même la vaisselle moisi dans l'évier (c'est véridique !! impressionnant de voir le bol de lait a moitié moisi dans l'évier) mon pauvre chéri se donne du mal mais il ne peux pas suivre sur tout les fronds... je culpabilise...

donc bref voilà où j'en suis au bout du rouleau... mon seul petit bonheur est de sentir mon fils qui commence a ce manifester...

et en ce mois d'août, un matin, je suis a bout, j'ai vomi toute la nuit... je suis incapable de mettre un pieds par terre, chéri m'emmène chez le docteur qui nous envoie aux urgences...

ca sera ma 1ere hospitalisation ! AOUT 4jours a l'hopital, sous perf', le staff ne s'inquiète pas en me disant que c'est passager, je suis qu'a 4 mois et que chez certaines femmes c'est normal...

cette 1ere hospitalisation n'était qu'un début...

septembre, j'y retourne... et puis une 3m fois, 4m fois... j'ai le droit a ce regard de la part du personnel, ce regard qui en dit long sur ''mais elle le veut son gamin??'' une d'elle me pose la question d'ailleurs, une sage femme !! je hurle de colère que oui je le veux cet enfant, qu'il est un projet de longue année d'attente entre le papa et moi, que c'est un vrai bonheur.

un jour lors d'une hospitalisation, une aide soignante en me transférant d'un étage a l'autre, me demande si je n'ai pas eu de problèmes avec ma maman plus jeune... je fond en larme... ma maman a été gravement malade quand j'ai eu 14 ans, elle a eu une méningite grave et a été 15 jours dans le coma... ca laisse des marques, surtout sans explications...

lors de cette hospitalisation on me donne le numéro du CMP (centre médico psycho) on me conseille d'aller parler, peut être que ca vient de là...

je commence a être suivi par une psy... mais les hospitalisations continuent...

je commence a être connu comme le loup blanc dans le service, chéri m'amène et les professionnels me disent ''aller venez mme C on va vous mettre une perf et vous montez dans une chambre''... voilà c'était de la routine de me rendre presque 2 fois par semaine dans le service...

le cauchemar n'est pas fini, les médocs ne font pas toujours effet et les soignants ne peuvent pas dépasser les doses de primpéran et de mopral (j'ai cru que c'est le prénom que j'allais donner a mon fils ^^)

a une Xème hospitalisation, ma gynéco met en place un protocole , stupide et sans effet, ''voilà mme a partir de mtnt, on vous met dans le noir, sans tv, sans lumière, sans téléphone, et sans visite même celle de votre mari !!!'' j'ai été plongé dans un cercueil artificiel (ma chambre d'hôpital) pendant plus de 24h ... et un matin on n'est venu ouvrir en grand mes volets et me dire ''voilà c'est fini vous sortez ce midi'' ! le choc !

je vomis toujours, et toujours du sang, je suis irrité et j'ai très mal, les vomissements sont horribles, ma gynéco me fait passer une fibroscopie pour s'assurer que les vomissements de sang ne sont pas du a un problème, ulcère ou autre... résultat RAS, et une horreur de la fibroscopie...

ma gynéco a été pourtant très attentive avec moi, a chaque hospit' elle venait me voir, avait un mot gentil, prenait des nouvelles de mon mari qui souffrait malgré tout... elle a été très douce et très arrangeante...

avec chéri on ne compte plus le nombre de fois où il m'a emmené au service maternité... on a compté avec la naissance de notre fils, ca fait 14 !!

nous arrivons aux fêtes de fin d'années 2009... je suis à 13 hospit'... et là pourquoi comment, j'ai passé 15jours entre Noël et le 6 janvier, 15jours de paix... mon corps serein, épanouie, des nausées mais gérable comparé a tout ce que j'ai vécu... 15 jours de rêve !

et là le 6 janvier dans l'après midi, je vomis, mais je trouve quand même que c'est bien différent de tout les autres fois... chéri m'emmène ou vous savez a l'hôpital...

on me pose une perf' et me monte dans la chambre.

la veilleuse de nuit passe me voir, une sage femme très sympa, qui me connaît bien... elle me dit ''tiens vous revoilà'' regarde mon dossier DPA pour le 21 janvier, elle me dit ''oh mais ca y est vous êtes rentré dans le 9m mois !!'' et enchaîne sur '' je serai vous je demanderai a me faire déclencher demain''

je suis au ange ! ca y est le calvaire est fini ! demain je demande le déclenchement !!

jeudi 7 janvier, visite matinal des sage femme, je demande a parler a ma gynéco, qui est absente aujourd'hui, j'explique que je veux être déclencher, le gynéco présent vient me voir m'examine et voit mon dossier et me dit ''on va mettre fin a votre calvaire!!'' et voilà c'est parti on me déclenche, j'appelle mon chéri qui arrive dans la demi heure, on me pose un propless, et me descend en ambulatoire... il est 10H30...

et a 19H59 après un accouchement de rêve (j'aurai eu au moins ca !!!) mon petit Hugo vient au monde ! beau comme un coeur 3kilos150 pour 50cm et demi ! une merveille !

ca y est mon cauchemar est terminé !! même si dans le bain, une heure avant l'accouchement j'avais encore la nausée !!

bref voilà mon bonhomme est né, et je me souviendrai toujours quelques heures après l'accouchement j'étais dans ma chambre avec mon bébé dans son berceau, mon chéri a mes cotés et moi en train de manger du riz au lait !!!

ca a été un vrai combat, on dit toujours si c'était a refaire je le referai... moi je pense même pas a ca car je me demande si je pourrais,

a l'heure actuelle je suis très heureuse mais aussi très inquiète sur une future grossesse possible... est ce que ca sera la même chose? est ce que j'aurai la force de subir tout ceci encore 9mois... et avec un ainée en plus... j'ai très peur surtout quand je lis les témoignages d'autres mamans comme moi qui on vécu ce terrible combat 2 fois...

je l'ai pas évoqué pendant mon récit mais, tout ceci ma coupé du monde social, les amies ne comprennent pas, j'ai même malgré moi réussi a mettre en horreur une copine qui n'était pas très convaincu de la grossesse, ben la je l'ai dégouté a vie je crois... même si on est invité chez des copains, chéri y va seul j'ai pas envie d'entre des ''oh ma pauvre'' a longueur de temps, les si peu de soirées ou j'ai été, chéri devait s'arrêter sur les bords de route pour que je vomisse...

personne ne peut comprendre t'en qu'on est pas passé par là, c'est très dur...

a toutes les futurs mamans qui sont dans le même état que moi, qui êtes dans ce combat, ne baisser pas les bras, il est vrai qu'on subit et qu'on est démunit mais sachez que vous n'êtes pas seule, n'hésitez pas a crier votre désespoir (ce que je n'ai pas fait)

gardez confiance.

marie.