Quand grossesse rime avec vomissements... L'hyperémèse gravidique, un terme compliqué pour dire que certaines d'entre nous souffrons de vomissements incoercibles durant la grossesse. Peu d'information sur ce sujet, il faut que cela change !
lundi 7 novembre 2011
Une véritable épreuve, même si elle se termine par le plus grand des bonheurs
Bonjour,
A mon tour, je tiens à raconter ce que j’ai vécu, espérant ainsi rassurer les futures mamans qui traversent l’épreuve de l’hyperémèse gravidique et la faire connaître – et reconnaître - à tout le personnel médical.
J’aurais aimé découvrir ce blog lorsque j’ai été enceinte…
Ma première grossesse est arrivée après un an d’attente et la crainte de ne pas réussir à devenir maman naturellement.
Nous avions en effet été envoyés en PMA lorsque la merveilleuse nouvelle est arrivée ! Nous nagions donc dans le bonheur à l’idée d’attendre un bébé! Mais au bout d’un peu plus de trois semaines de grossesse, alors que nous commencions nos vacances en Corse, les premières nausées sont arrivées, de plus en plus fortes, au point que nous sommes rentrés chez nous au bout d’une semaine (nous étions sous tente et je ne pouvais rien faire…).
Ma sœur, sage-femme (mais malheureusement en stage en Guadeloupe à ce moment-là), s’est même demandé si je n’attendais pas des jumeaux tant j’étais malade…Une fois que nous étions rentrés à la maison, les vomissements sont arrivés, très nombreux. J’avais du répit la nuit et dormais bien, mais la journée, les nausées et les vomissements m’empêchaient de faire quoi que ce soit. Tout me demandait un effort surhumain si je devais me lever. Même prendre une douche était un calvaire !
Les odeurs de gel douche étaient insupportables ! En fait, me lever, tout simplement, ne serait-ce que pour aller sur une chaise longue sur la terrasse, était trop difficile. Je restais le plus souvent au lit, dans le noir. Impossible de lire (moi qui lis beaucoup…), d’utiliser un ordinateur ou de regarder la télévision…
Pour ce qui est des repas, au début, lorsque je mangeais, je vomissais quasiment instantanément…Puis, je n’osais même plus manger…De toute façon je n’avais envie de rien…Je vomissais donc essentiellement de la bile et m’affaiblissais…
Mon généraliste m’a prescrit les habituels vogalène, motillium, primpéran…mais cela n’était pas efficace. Il m’a ensuite prescrit le primpéran sous la forme d’injections, aucune efficacité non plus. On m’a conseillé l’homéopathie, mais tout m’écœurait tellement (d’autant que j’avais un goût amer dans la bouche dès que je mangeais quoi que ce soit) que même ces petites boules sucrées me dégoûtaient…Je pleurais d’être dans cet état et déprimais. Et puis, je ne savais pas quand est-ce que ça s’arrêterait, et j’avais peur que ça dure jusqu’au bout de la grossesse, d’autant que la même chose était arrivée à ma maman, lorsqu’elle nous attendait, d’abord moi puis ma sœur…Imaginer vivre cela plusieurs mois m’affolait…
Lors d’une visite chez le généraliste, nous nous sommes rendu compte que j’avais perdu 10 kgs (sachant que je suis de corpulence normale, ça faisait beaucoup !). Le médecin ne s’est pas affolé, m’a dit que ce n’était pas grave pour le bébé –ce qui me rassurait beaucoup-, que d’autres femmes étaient dans mon cas, qu’il comprenait que ce soit très difficile à vivre, que ça finirait par passer…Peu de temps après, j’ai eu rendez-vous chez la gynécologue qui m’a proposé de m’hospitaliser. Moi j’aurais aimé –je n’en pouvais tellement plus !-, mais mon mari a freiné les choses, craignant que je me sente encore plus mal en étant isolée…Le calvaire a duré quelques semaines encore…
Je me revois fondre en larmes chez la gynéco, lui avouant que je n’en pouvais plus d’être enceinte, et me sentant en même temps si mal de lui dire cela, alors que j’avais tant désiré ce bébé ! Elle était démunie, et m’a proposé de voir une psychologue, ce que j’ai fait. Je me disais que comme j’avais toujours entendu ma maman dire qu’être enceinte avait été horrible pour elle, je reproduisais peut-être le même schéma…Mais ce qui est terrible, c’est que je me disais donc que c’était de ma faute ! Alors qu’après mes deux grossesses et avec du recul, je n’y crois plus, à cet aspect psychologique. En effet, j’ai eu la chance (par rapport à certaines mamans qui témoignent sur ce blog), de voir mes symptômes s’estomper à partir de trois mois et demi, puis disparaître totalement à quatre mois et demi. J’ai pu vivre une fin de grossesse merveilleuse et enfin savourer le fait d’être enceinte. C’était même plus que ça, j’avais l’impression de revivre ! J’avais tellement attendu de pouvoir tout simplement prendre un repas normalement, boire un verre et discuter avec des amis, me sentir bien tout simplement, sans nausées…Tout s’est donc bien passé et les petits désagréments de fin de grossesse (douleurs, fatigue, etc…), je ne m’en suis jamais plainte !
Il était évident pour mon mari et moi que nous n’aurions pas un enfant unique, et malgré les difficultés de la première grossesse, nous avons très vite tenté d’avoir un deuxième enfant, sachant que ce serait peut-être difficile. C’est ainsi que je me suis retrouvée enceinte, pour notre plus grande joie, lorsque ma première fille avait dix mois. J’espérais ne pas être malade cette fois-ci (tout le monde dit que chaque grossesse est différente !), mais malheureusement, les nausées sont arrivées vers trois semaines-un mois de grossesse, de plus en plus fortes puis accompagnées des fameux vomissements. Cette fois, j’en ai pleuré chez mon médecin dès le début, lui disant que je ne voulais pas que le cauchemar recommence ! Comme la première fois, il a été très gentil et à l’écoute, m’a dit de penser au bonheur que m’avait apporté ma première fille, et m’a arrêtée puisqu’il était impossible que j’aille travailler…Je n’ai même pas essayé de prendre du primpéran cette fois, tant son effet est nul sur moi. Ce que j’ai tenté quelque temps après, c’est l’acupuncture à la maternité régionale, avec une sage-femme spécialisée. AUCUN EFFET malheureusement.
J’ai vécu le même calvaire que la première fois : se sentir mal en permanence, sans répit -excepté la nuit-, avec l’impression de tomber dans le gouffre de la dépression, d’autant que je n’arrivais pas à m’occuper de ma puce d’un an et que j’en culpabilisais beaucoup…Heureusement que son papa s’occupait bien d’elle ! La différence avec la première grossesse, quand même, c’est que j’arrivais à manger un peu le soir, ce qui fait que j’ai perdu moins de poids…Mais autrement, les mêmes sensations d’écœurement à la moindre odeur, la même fatigue (je dormais énormément quand j’y repense, et heureusement car c’étaient les seuls moments où ça allait !), la même difficulté à faire quoi que ce soit…C’est vers trois mois de grossesse que les nausées et vomissement se sont atténués (donc plus tôt que la première fois) puis définitivement arrêtés. Là encore, très éprouvée psychologiquement, je me suis mise à revivre et à savourer chaque instant de ce temps qui m’avait paru s’écouler si lentement lorsque j’étais malade (puisqu’encore une fois, lire ou regarder la TV ne sont pas des activités que je pouvais faire tant je me sentais mal)…Bref, cette gastro ou ce mal de mer permanent pendant plusieurs mois était une deuxième fois derrière moi.
Mes deux filles ont cinq ans et demi et bientôt quatre ans aujourd’hui, et lorsque je les vois, je me dis que ça valait le coup d’être si malade ! C’est donc du courage que je veux souhaiter à toutes les mamans dans notre cas ! Même si en aucun cas je ne sous-estime la difficulté qu’il y a à traverser l’épreuve de l’hyperémèse gravidique, épreuve d’autant plus difficile à accepter qu’on n’est pas toujours compris par son entourage ou par les médecins… « Ce n’est pas une maladie d’être enceinte », « oui, les nausées, toute maman connaît ça », ou encore « c’est pour la bonne cause, ça va passer »…Toutes ces réflexions ne reconnaissent pas à la future maman la souffrance qu’elle est en train de vivre et sous-estiment son mal-être…
Puisse ce blog faire savoir aux futures mamans qui vont mal qu’elles ne sont pas seules, que nous les comprenons, à leurs proches qu’ils doivent les soutenir, au personnel médical qu’ils doivent tenter de les soulager…
Je découvre le donormyl aujourd’hui, sur ce blog, alors que nous envisageons une troisième grossesse avec mon mari, et il nous donne un peu d’espoir…J’espère qu’il sougage –au moins un peu- toutes les femmes qui tentent ce traitement…Merci à vous, donc, et COURAGE à toutes !
Fleur88
mercredi 26 octobre 2011
Du nouveau
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jeudi 4 août 2011
J'aimerais tant avoir une grossesse normale
ça m'a fait tellement de bien de lire les témoignages sur ce blog.J'ai eu trois grossesses, et trois fois, j'ai souffert de ces vomissements. A chaque fois, hôpital, incompréhension des autres, souffrance psychologique, l'impression de devenir folle....C'est tellement dur de me remémorer tout ça.
J'ai eu deux magnifiques petites filles suite à mes deux premières grossesses, mais pour la troisième, le bébé est mort un peu après la 14ème semaine :-( En fait, un jour, je me suis réveillée, et mes vomissements avaient disparus, je n'avais pas été malade de toute la nuit, je me sentais pleine d'énergie, je me sentais revivre. J'ai passé une semaine comme ça, en super forme, et puis un dimanche matin, un peu de sang, mais mal nul part, je vais à l'hôpital pour vérifier que tout va bien, et là, on découvre que le cœur du bébé ne bat plus, et que d'après les mesures, il est probablement mort depuis quelques jours. J'en ai conclu que le jour où je me suis sentie si bien, c'est parce que le bébé était mort, et que donc l'hormone de grossesse avait chuté. Dur. Souffrir le martyre pour que ça ne donne rien.Ca s'est passe l'année dernière, en octobre.
Maintenant, avec mon mari, on commence à parler de refaire un essai, car on voudrait vraiment un bébé ensemble (les deux premiers enfants sont de mon premier mari).Lui est prêt à subir les difficultés, car ça a été très difficile pour lui également, mais moi j'ai tellement peur. A la peur d'être malade, vient maintenant la peur de perdre mon bébé une fois de plus. Et en fait, ca peut paraitre horrible de dire ca, mais je pense que j'ai plus peur d'être de nouveau malade, que de perdre le bébé.C'est tellement dur à supporter, je me souviens tellement bien de tout. De ces nuits à l'hôpital, du noir, des médecins persuadés que le problème va être réglé par l'isolement dans le noir au bout de quelques jours, ces personnes qui ne comprennent pas comment on peut être si malade, et qui se demandent si on exagère pas ... Les personnes qui se demandent si on veut vraiment du bébé... OUI!
Lors de ma toute première grossesse, après une conversation avec une infirmière à l'hôpital ou je suis restée un mois, j'ai failli décider d'avorter. Lorsque j'en ai parle à ma maman, elle a accouru auprès de moi, et n'a plus bougé de la chambre jusqu'a ce que je rentre à la maison.
Le médecin ne savait plus quoi faire. Au bout d’un moment, on ne savait plus où me mettre les perfusions. Mes veines n’étaient plus assez large. Un médecin m’a dit texto « madame, si vous continuez comme ca, on va devoir vous mettre une voie centrale ! »
Je me souviens de ces nuits ou je mangeais comme un petit animal, les quelques morceaux de melon et de pastèque sur une assiette, que mon mari m'avait préparé au cas ou je pourrais manger. En général ca restait dans mon estomac. J'arrivais à garder ce que je mangeais la nuit, mais c'était de très petites quantités. Il était tellement content le matin, quand il voyait que j'avais pu manger et garder deux morceaux de melon, et trois de pastèque...Je me souviens de ces trajets de 30 kilomètres ou je souffrais le martyre dans la voiture, la tète au-dessus d'un sac, a vomir du crachat et de la bile, en route pour l'acupuncteur. J'ai fait je pense 10 séances, mais cela n'a rien changé. J'avais mis beaucoup d'espoir là-dedans, parce que je n'avais pas essayé lors de mes 2 premières grossesses.Je me souviens aussi de ces nuits à l'hôpital, ou je faisais des cauchemars - en fait je ne sais même pas si j'étais éveillée ou si je dormais - je rêvais de paysages en feu, dévastés, d'hommes qui courraient dans tous les sens, j'avais l'impression de devenir folle.A l'hôpital, j'avais l'impression que tous les bruits étaient très forts, plus que normalement. Je ne supportais plus les bruits, je les reconnaissais tous. Le bruit de la machine dans laquelle ils mettaient les diners, qui ne m'étaient pas destinés, et que j'aurais tellement voulu manger, le bruit des pas des personnes qui allaient rendre visite à une dame qui avait accouché (j'étais dans le service maternité), le bruit desnouveau-nés qui pleuraient, les infirmières qui discutaient entre elles...J'en voulais à tout le monde d'être dans un état normal. J'avais l'impression que ma vie s'était arrêtée. Je m'imaginais simplement en train de marcher dehors, en train de rire, en train de travailler, des situations de la vie quotidienne qui me paraissaient tellement loin et inaccessibles.J'ai parlé beaucoup à mes bébés, à chaque fois. Je leur disais que rien n'était de leur faute, et qu'ils ne devaient pas souffrir, que ca allait passer.
Je me souviens des attentes dans la salle du gynécologue, je ne pouvais même pas tenir assise sur la chaise. Tout le monde me regardait en se posant des questions. J'étais persuadée que les autres femmes enceintes devaient probablement se dire "allez quoi, quelques nausées de grossesse, c'est quand même pas si terrible, il ne faut pas exagérer"Aucun médicament n'a eu d'effets. J'ai essaye Postadoxine, Primperan, Motilium. J'ai eu aussi du Primperan en injection tous les matins, à chaque fois vers le 3ème mois de grossesse, et la ça a commencé à aller mieux, mais je ne pense pas que ce soit grâce au Primperan.C'est vrai que j'ai "la chance" de ne souffrir de ces vomissements que jusqu'à environ 4 mois de grossesse. Apres, ça passe, je ne vomis plus, le seul problème que je garde est un gros problème d'acidité dans l'estomac et de brulant. Ca reste jusqu'a l'accouchement. C'est embêtant, mais beaucoup plus facilement supportable que l'autre problème.
Lors de ma troisième grossesse, j’ai eu un problème que je n’avais pas eu lors de mes deux premières grossesses : l’hyper salivation. En fait, lorsque j’ai commence à aller mieux et à garder la plupart de mes repas, ma salivation ne s’est plus arrêtée. Je devais en permanence avoir un bol près de moi dans lequel ma salive s’écoulait. La nuit, je devais dormir avec un essuie contre ma bouche, laisser ma bouche ouverte pour que la salive s’écoule. J’ai fini par mâcher du chewing-gum tout le temps, même la nuit.
Ce que j’ai trouve particulièrement difficile à vivre durant ces quatre premiers mois de chaque grossesse, c’est le fait d’être complètement déconnectée de la réalité et de la vie. J’avais le sentiment de ne plus faire partie de ma vie. C’est dur à expliquer, et je me demande si d’autre parmi vous ont ressenti ça. Le fait d’être au lit tous les jours, toute la journée, et d’entendre ce qui se passe dans la maison sans pouvoir y participer. Entendre les filles qui se préparent avec ma maman pour aller à l’école. Entendre ma maman parler avec mon conjoint. Entendre les bruits de la cuisine, du salon, de la salle de bain. Entendre les filles qui rentrent de l’école, et demander si maman va mieux et si elle est toujours au lit …Je me souviens encore de la cloche de l’église. Je n’y avais jamais fait attention en temps normal. Mais durant ces moments, je l’ai entendue sonner toutes les demi-heures et heures. Je ne voulais plus l’entendre. Je ne supportais plus l’entendre.
C’est fou comme on prend conscience durant ces moments, de toutes ces choses que l’on fait sans y penser dans la vie courante.
Si encore j’avais pu lire. J’adore lire. Mais quand je suis dans cet état, c’est impossible. Je suis enfermée dans mon corps, avec mes pensées.
J’aimerais aussi savoir si au niveau du mal physique, vous avez ressenti la même chose que moi. Je n’ai pas vraiment eu mal au ventre lors de ces périodes. Le mal se situe plus au niveau de la poitrine, du thorax. C’est très difficile à décrire pour moi. C’est comme si quelque chose s’était resserré dans ma poitrine, et ne voulait plus s’ouvrir. C’est vraiment une sensation difficile à expliquer. Et à chaque fois, c’est venu d’un coup. Toujours vers la 4ème semaine. La dernière fois, j’étais au travail, puis dans la matinée, j’ai senti comme quelque chose qui se serrait dans ma poitrine. J’ai reconnu la sensation tout de suite. Je me suis dit, ca y est, c’est reparti. J’ai été dans les toilettes, parce que j’avais l’impression de devoir vomir, mais rien ne venait. J’ai essaye de me faire vomir, mais rien ne sortait. J’avais l’impression que vomir me ferait du bien, mais en fait il n’en est rien, ça ne change rien. Je me suis assise par terre, contre le mur du wc et j’ai commence à pleurer. Je ne voulais pas que ca recommence. Pourquoi à chaque fois ? Pourquoi je ne mérite pas une grossesse normale ?
Je ne supporte pas l’odeur des wc. Etre en contact tellement étroit pendant une longue période avec des cuvettes de wc fait qu’à chaque fois que je vais aux toilettes, j’y pense. A ces moments où penchée sur la cuvette, je vomissais en pleurant. Ces moments ou j’avais juste des spasmes, mais rien ne venait. Ces moments où, sortie de mon lit trop tard, je n’arrivais pas à temps pour vomir, et je vomissais tout par terre et dans mes mains. Ma maman nettoyait tout. Ca me dégoute d’en parler.
Je me rends compte que je pourrais en parler encore et encore. Tellement de souvenirs, tellement d’anecdotes. Tellement de choses que j’aimerais partager avec quelqu’un qui sait de quoi je parle, qui l’a vécu.
Merci d'avoir fait ce blog.
Natacha
vendredi 22 juillet 2011
Sentiment d'attachement
Pour ma première grossesse, je n'ai pas réussi à avoir de sentiments positifs vis-à-vis du foetus avant... sa naissance ? Disons que j'étais tellement obnubilée par mon état, mes vomissements, mon mal-être, qu'il n'y avait pas de place à des rêveries heureuses concernant le petit être qui grandissait en moi.
Non pas que je l'aie maudit, je savais pertinemment que ce n'était pas de sa faute ! Mais bref, on était chacun de notre côté, lui à faire son travail de bien grandir, et moi à essayer de rester en bon état !
Pour cette nouvelle grossesse, à 1 ou 2 semaines quand j'ai subodoré que je pouvais être enceinte, j'ai pensé intérieurement "si tu es en moi, petit être, je te souhaite la bienvenue et je suis très heureuse, et peut-être que c'est la seule fois où je pourrai le penser fortement et te le dire car si les nausées reviennent comme la dernière fois mes pensées seront ailleurs".
C'est le cas désormais, puisqu'à la 6ème SA, l'heure des nausées et vomissement avait sonné, comme de juste...
C'est un peu confus dans ma tête mais il me semble bien qu'en accueillant mon premier enfant, je culpabilisais un peu de ne pas avoir pu penser plus à lui pendant ma grossesse. Je sentais que j'avais à me faire pardonner de lui, pour l'avoir un peu maltraité malgré moi (ainsi ai-je dû ressentir les choses) à cause de tous ces vomissements, me demandant comment, lui, les avait vécus.
Et je pense que ces sentiments que j'avais ne sont pas étrangers au fait que j'aie pris beaucoup d'application à l'allaiter au sein, le plus longtemps possible (20 mois), comme un acte de réparation. Allaitement où, de mon côté, j'ai pris énormément de plaisir, cela va sans dire. Si ce n'avait pas été le cas, j'aurais trouvé d'autres choses pour symboliser cette "réparation" !
Mais tout ça pour dire que, même s'il n'est pas nécessaire de passer par l'hyperémèse ou d'autres maux de grossesse pour connaître des difficultés pour s'attacher à son bébé, je pense que l'hyperémèse ne participe pas forcément à construire ce lien.
A moins qu'on renverse les choses et qu'on décide de voir cette maladie comme un solide lien qui aurait uni la mère et l'enfant dès le début de la grossesse au travers d'une lutte vécue ensemble pour un même objectif ?
lundi 21 mars 2011
mères courageuses!
dimanche 20 mars 2011
Cercle infernal des vomissements
Au bout de bientôt 6 ans de recherches, de lecture de récit, il est intéressant de le décrire de façon à comprendre, à être comprise de son entourage, à rassurer, et à limiter les dégâts, je m'explique :
Au début on ne s'attend pas à être malade, on est juste enceinte, et bien souvent très heureuse de l'être. Lors des premiers vomissements on se dit, chouette du concret...
Puis les jours passant très vite, on ne peu plus rien avaler, ni solide, ni liquide. Même l'estomac vide, on vomi... quoi, on se le demande.
La joie devient de plus en plus difficile a ressentir. La fatigue physique prends le dessus. Puis en quelques jours la fatigue émotionnelle. On se sent vidée, souvent incomprise, les mouvements nous coûte, on se promène avec sa bassine sans forces. Les baisses de moral deviennent de plus en plus profondes, on se sent comme tombant dans un gouffre, aspiré par un cercle infernale.
On perds du poids, on s'affaiblit beaucoup, on a de plus en plus de mal a se lever du canapé pour aller rincer sa bassine tellement on se sent faible et on s'inquiète. On pleure, on se sent coupable de notre état.
Puis vient de façon casi systématique, le " pourquoi, j'ai fait çà!", on se sent honteuse de le penser. On est plus sûre d'avoir à ce point désiré ce bébé. "Qu'ai-je fait?", çà devient très vite facile de nous convaincre qu'on ne voulait pas tant que çà de cette grossesse! On ose pas en parler par culpabilité. Et là, si a ce moment là on se laisse faire, il est très facile dans cet état de faiblesse de porter la faute.
Pourquoi je vous décrit cela? Parce c'est généralement ce que nous ressentons. C'est parfois l'enfer, au plein sens du terme et sans préparatifs. Lors d'une première grossesse on est pas préparée à çà, c'est TRES déroutant. Même en étant pas de nature dépréssive ( c'est mon cas, je suis plutôt toujours à rire). Ce bébé que l'on as tant désiré semble devenir notre ennemi. Mais il faut pousser la reflexion pour pouvoir tenir. Un traitement peu s'averer ne pas être suffisant, il faut aussi beaucoup de force morale et c'est justement à ce moment là qu'on en as plus. Ce bébé il faut arriver à se dire, oui, je l'ai voulut, oui, je le veut, oui, c'est TRÈS dur mais je vais me battre.
Pour cela il faut voire notre ennemi et comprendre qui il est, il ne faut pas se tromper de cible.
Notre ennemi : LA MALADIE!!!
"Être enceinte n'est pas une maladie!" pour certaines, oui, çà le devient! Ce n'est pas pour çà qu'à un moment de notre grossesse on ne va pas se mettre à l'apprécier ou que l'on doit craindre pour l'amour que l'on portera à notre futur bébé, bien au contraire! (Il m'a été intérressant de constater que les babys blues sont moins violent voir inexistants dans notre cas, car con est très heureuse d'accoucher.)
Mais soyons claire de façon a pouvoirs se préparer, notre grossesse est précieuse, notre ennemi n'est pas notre bébé mais la maladie. C'est important d'en avoir conscience, trop abusent de notre état de faiblesse et nous rejette la faute dessus en disant que notre problème est psychologique. Non le problème c'est que l'on est malade, soigner la maladie et la grossesse redeviendra un immense bonheur et le plus beau des cadeaux. Voilà pourquoi, même après avoir eux des enfants, même après en avoir fini avec la grossesse, nous sommes toujours ici à écrire. Personnellement c'est ce qui me motive car j'aurais aimer pouvoir je pense lire çà et comprendre çà quand je me suis retrouver face à l'inconnu. Et puis aussi pour aider les autres a guerrir de cette maladie qu'est hyperhémèse et leur permettre de découvrir que la maladie passée, on peu vivre une grossesse plus agréable, y trouver de la joie et accueillir notre enfant.
donormyl/bendectin
Je voulais garder trace de mes recherches, la question se pose parfois, pourquoi le bendectin, cousin américain du diclectin a t'il été retiré du marché, voici ce que j'ai publier sur le forum les maternelles : aujourd'hui pour comprendre ce qui c'est passé avec le bendectin il faut traduire obligatoirement les pages web, et oui, le bendectin n'est pas sencé nous interresser car on est sensé ne connaitre ni le bendectin ni le diclectin ou autre, nous pauvres françaises!
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lundi 14 mars 2011
hyperémèse gravidique
mardi 25 janvier 2011
Efficacité temporaire du Donormyl
samedi 8 janvier 2011
5 mois avec mon seau
Le blog m’a permis de découvrir le Donormyl et de soulager mes vomissements. Outre les symptômes physiques, cela a été un grand réconfort moral que de lire les récits d’autres femmes, que j’aurai pu écrire moi-même tant elles décrivent ce que j’ai pu subir. J’ai donc décidé de vous raconter moi aussi, l’histoire de mes deux grossesses afin d’aider et de réconforter les femmes enceintes qui n’en peuvent plus de vomir.
En 2007, première grossesse « surprise », bébé s’est invité dans notre tout jeune couple et nous avons décidé de lui laisser une place. Mais très vitre, ma grossesse s’est avérée être un enfer : je vomissais du matin jusqu’au soir, je ne pouvais plus boire ni m’alimenter. Je ne dormais plus, je me levais tout le temps pour vomir. La nausée envahissait toutes mes pensées et mon être, j’étais un vomito sur pattes qui se baladait avec son seau. Vomir était un soulagement car les 10 minutes suivantes, j’étais soulagée, je pouvais même boire quelques gorgées de liquide puis la nausée revenait et je revomissais bile et autre mousse blanchâtre.
C’était affreux, j’avais soif, je pleurais de rage, il m’était impossible de boire de l’eau. Un moment, la citronnade passait puis dégoût. J’ai alors découvert le coca-eau (tu mélanges dans un verre 1/3 de coca avec 2/3 d’eau fraîche) et Ô miracle, ce breuvage passait ! J’étais heureuse de tout simplement pouvoir m’hydrater. Par ailleurs, je sentais que mon corps était affamé même si intellectuellement, je ne ressentais pas l’envie de manger. Je maigrissais et j’étais désemparée.
Du côté médical, aucune aide hormis des prescriptions de Vogalène, Primpéran ou d’homéopathie ; sages femmes, pharmaciennes et autres toubibs n’avaient pas grand-chose à me proposer hormis une bonne dose de culpabilité (désirai-je vraiment mon enfant ? et bla bla bla). Je dois avouer que j’ai douté, peut être qu’effectivement, je n’étais pas prête…
Comme les autres femmes qui ont témoigné, j’ai ressenti l’indifférence du corps médical, voir le mépris, ils ne me proposaient rien d’autre qu’une bonne perfusion et d’attendre (ça va passer) ; ben oui forcément au bout de 9 mois, on finit par accoucher !
Je me rappelle d’une pharmacienne hautaine, j’avais littéralement rampé jusqu’à son officine et je l’implorai de me trouver quelques chose qui marche pour ces putains de vomissements ; elle m’avait répondu « désolée, y’a rien qui marche, bon courage !!!! Au revoir ! » sur le ton de la plaisanterie. J’étais anéantie.
Mais j’ai tenu, je ne sais pas comment, mais j’ai tenu. Et au bout de 5 mois, cela s’est calmé spontanément. Je me disais : mon dieu, comment vais-je faire pour faire un petit deuxième !??? On m’a répondu : « t’inquiètes, les grossesses se suivent et ne se ressemblent pas ». Tu parles….
Ma petite fille est née et j’ai été éblouie par notre rencontre à tel point que je n’ai pu fermer l’œil de la nuit le jour de sa naissance, je l’ai regardé toute la nuit : comme elle était belle et combien je l’aimais ! Je l’ai allaité 7 mois et je pense être une bonne mère alors leurs théories pseudo psychologiques d’ambivalence de la grossesse pour justifier les vomissements gravidiques me font bien marrer…
2010, décision de deuxième bébé, un an de galipettes avant que la petite graine ne prenne. Couple hyper stable, amoureux. En bref, grossesse extrêmement désirée, qui finit par arriver.
Mais hélas, dès 6 SA, je me suis mise à me sentir nauséeuse... Au départ, rien de très méchant ; je me disais : « ah ah super, mon corps s’est habitué, cette fois ci, ça ira ! ». Mais en moins d’une semaine la situation a empiré : vomissements incoercibles, impossibilité de boire ou de manger. Impossibilité de dormir correctement car tout le temps envie de vomir, si par bonheur, je parvenais à extérioriser un peu de bile, je pouvais m’endormir pour une petite heure puis la nausée me réveillait à nouveau. J’étais épuisée et assoiffée. Heureusement, que mon compagnon me soutenait et pouvait s’occuper de notre petite fille de 3 ans. Moi, j’étais un légume léthargique et vomissant. Au bout de 4 jours de calvaire, un dimanche, je suis tombée sur le blog et j’ai découvert le Donormyl. Je n’aime pas trop prendre de médicaments à l’aveugle mais j’ai foncé à la pharmacie de garde. Soit le Donormyl m’aidait soit je n’aurai pas pu aller au boulot le lendemain... La pharmacienne ne savait pas que l’on le prenait dans cette indication, par contre, elle m’a spontanément rassurée quant à l’innocuité de ce médicament pour le fœtus. Elle était douce et gentille, m’a souhaité que ça aille mieux ; rien que ce genre d’attitude ça aide déjà.
J’ai pris deux comprimés et miracle ! Ca a cassé la spirale des vomissements. J’ai même pu vaguement dormir la nuit et manger (en me forçant beaucoup) un peu de riz. Le lendemain, cela allait beaucoup mieux, j’étais juste nauséeuse. J’ai du augmenter les doses ; actuellement je prends 1 comprimé de Donormyl (15 mg) et 1 cp de Magné B6 matin, midi et soir. Ce traitement me permet : de boire, de dormir, de manger et de travailler. Je reste nauséeuse par moment et je vomis (exclusivement de la bile) une à deux fois par jour. Je considère que cela va beaucoup, beaucoup mieux !!!! A ce rythme, si le Donormyl continue à fonctionner, je pourrai tenir 4 ou 5 mois.
A noter, que la première semaine de traitement, j’étais complètement endormie au boulot ; à présent, avec l’accoutumance, je me sens moins léthargique.
Je continue à boire ma mixture coca+ eau qui est un véritable remède !!!! Je ne bois jamais de soda habituellement mais là, cela me permet de me réhydrater. J’ai remarqué qu’il ne fallait pas que j’aie l’estomac vide. Il faut essayer de manger des trucs consistants (genre féculents, pâtes, riz, pain). Mon organisme a « besoin » de vomir de la bile ou de la mousse blanche régulièrement mais les aliments ne sortent plus. J’ai beaucoup de mal à boire de l’eau pure, comme si ça me gênait dans l’estomac, c’est assez bizarre.
Comme conseil : il faut absolument casser le cycle : vomissements/anorexie car j’ai l’impression que plus on ne mange pas, plus on vomit, et plus on va mal. En gros, il faut se forcer à manger pour que cela aille mieux (facile à dire mais avec le Donormyl on y arrive).
J’ai discuté avec une jeune obstétricienne et elle connaissait le Donormyl dans cette indication ; comme quoi y’a espoir que cela change ! Par contre, le discours sur l’ambivalence vis-à-vis de la grossesse perdure : « la preuve, y’en a bien qui finissent par avorter » dixit. Cela me choque ce genre de raccourcis ; de raisonnements à deux euros. La souffrance due aux vomissements gravidiques n’est pas du tout reconnue.
Je souhaite vraiment bon courage aux futures mamans qui vomissent ; je suis comme vous, je souffre. N’hésitez pas à prendre ce traitement, cela peut vous aider. C’est vendu sans ordonnance et c’est vraiment pas cher (2 euros les 10 cps).
Bon courage, non vous n’êtes pas folles et oui, il y a des femmes qui vous comprennent et qui ont vécu ou vivent la même chose.
Et moi, je dis : et même si cette histoire d’ambivalence était réelle, est ce que cela justifie de nous laisser souffrir et vomir dans notre coin ? Le corps médical (dont je fais partie) n’est-il pas censé nous aider ? Pourquoi se refuser à prescrire un médicament sans danger apparemment et qui soulage nos symptômes ?
Bon courage.
Leila
mercredi 5 janvier 2011
9mois compliqués...
2010 sera notre année ! et elle le fût, je suis tombé enceinte après quelques mois d'essai (stressant car peur d'avoir un problème de fertilité) bref fin avril, avant même mon retard de règles, je sens que je suis enceinte...
bossant en laboratoire d'analyses, j'arrive facilement a faire un test urinaire... 2 barres !!! voilà cette sensation d'avoir un petit être en moi est confirmé !! je suis HEU-REUSE !
ce bébé que je désirais le plus au monde va arrivé, je suis sur un nuage ! seule au monde a savoir son existence au fond de moi... mon coeur est rempli d'amour...
je fais attention a moi...
l'annonce au papa est faite, nous sommes sur notre nuage, et en même temps sur nos gardes, la peur de la fausse couche plane au dessus de nous, on s'attache a ce ti bout mais un malheur est si vite arrivé.
la confirmation par prise de sang (fait au labo ou je bosse toujours par 2 collèges qui gardent le secret) déclaration auprès de mon médecin traitant, voilà c'est en route...
nous garderons le secret jusqu'au 3 premiers mois pour tous !
le 1er mois ce passe bien, je me surveille de près, fatiguée mais ca va...
le 2m mois, je m'en souviendrais toujours, s'était un dimanche on était a un mariage loin de chez nous, on dormait dans un chalet avec tous nos amis présent au mariage... et ce matin là, 1eres nausées, je me cache des amis pour ne pas éveillé les soupçons... premiers vomissements léger derrière un arbre, je joue ma maline en me disant que c'est un signe extérieur et je suis contente que ca commence à ce voir ... j'aurai du jamais penser ca... à mon grand désespoir...
les 3 et 4eme mois qui suivent seront dotés de nausées très désagréables et quotidiennement... je ne prends pas de poids.
tout le monde me disait ''tu verras c'est les 1ers mois ca passe après...'' après les 4mois on me disait ''ca va passer'' '' ta mère a vomit jusqu'a 4mois enceinte de toi... tu vas faire pareil''...
et là, les choses on commencé à s'empirer, le 5eme et 6eme mois, les vomissements apparaissent, je me réveille avec cette envie de courir aux toilettes... je lutte pour aller bosser, chéri m'épaule comme il peut et fait un max a la maison... le boulot une horreur, je cours aux toilettes entre 2 patients, j'ai des bouteilles d'eau aromatisées sur mon bureau, je me bourre de ''tic tac'' gout cerise... je mâche du chewing-gum... je fais tout ce que je peux mais je suis a bout... j'ai du prendre un kilo...
mes collèges de taf sont de vrais monstres avec moi, des femmes qui me font des réflexions horribles, en disant que je simule mon état pour ne pas travailler... moi qui fait encore des heures sup' en pleine été !!
je vomis matin, midi, soir et nuit, a force de vomir, je me déshydrate, je vomis du sang, ca me fait très peur, j'ai l'œsophage tout irrité, je ne mange guère, le seul truc qui passe c'est les salades tomates-maïs-thon-mayo... le soir je rentre du taf épuisé, c'est l'été je sors me mettre sous l'arbre a l'ombre et je bois mon eau aromatisée fraise ou menthe... je m'endors de fatigue sur l'herbe... je suis incapable de faire le ménage, même la vaisselle moisi dans l'évier (c'est véridique !! impressionnant de voir le bol de lait a moitié moisi dans l'évier) mon pauvre chéri se donne du mal mais il ne peux pas suivre sur tout les fronds... je culpabilise...
donc bref voilà où j'en suis au bout du rouleau... mon seul petit bonheur est de sentir mon fils qui commence a ce manifester...
et en ce mois d'août, un matin, je suis a bout, j'ai vomi toute la nuit... je suis incapable de mettre un pieds par terre, chéri m'emmène chez le docteur qui nous envoie aux urgences...
ca sera ma 1ere hospitalisation ! AOUT 4jours a l'hopital, sous perf', le staff ne s'inquiète pas en me disant que c'est passager, je suis qu'a 4 mois et que chez certaines femmes c'est normal...
cette 1ere hospitalisation n'était qu'un début...
septembre, j'y retourne... et puis une 3m fois, 4m fois... j'ai le droit a ce regard de la part du personnel, ce regard qui en dit long sur ''mais elle le veut son gamin??'' une d'elle me pose la question d'ailleurs, une sage femme !! je hurle de colère que oui je le veux cet enfant, qu'il est un projet de longue année d'attente entre le papa et moi, que c'est un vrai bonheur.
un jour lors d'une hospitalisation, une aide soignante en me transférant d'un étage a l'autre, me demande si je n'ai pas eu de problèmes avec ma maman plus jeune... je fond en larme... ma maman a été gravement malade quand j'ai eu 14 ans, elle a eu une méningite grave et a été 15 jours dans le coma... ca laisse des marques, surtout sans explications...
lors de cette hospitalisation on me donne le numéro du CMP (centre médico psycho) on me conseille d'aller parler, peut être que ca vient de là...
je commence a être suivi par une psy... mais les hospitalisations continuent...
je commence a être connu comme le loup blanc dans le service, chéri m'amène et les professionnels me disent ''aller venez mme C on va vous mettre une perf et vous montez dans une chambre''... voilà c'était de la routine de me rendre presque 2 fois par semaine dans le service...
le cauchemar n'est pas fini, les médocs ne font pas toujours effet et les soignants ne peuvent pas dépasser les doses de primpéran et de mopral (j'ai cru que c'est le prénom que j'allais donner a mon fils ^^)
a une Xème hospitalisation, ma gynéco met en place un protocole , stupide et sans effet, ''voilà mme a partir de mtnt, on vous met dans le noir, sans tv, sans lumière, sans téléphone, et sans visite même celle de votre mari !!!'' j'ai été plongé dans un cercueil artificiel (ma chambre d'hôpital) pendant plus de 24h ... et un matin on n'est venu ouvrir en grand mes volets et me dire ''voilà c'est fini vous sortez ce midi'' ! le choc !
je vomis toujours, et toujours du sang, je suis irrité et j'ai très mal, les vomissements sont horribles, ma gynéco me fait passer une fibroscopie pour s'assurer que les vomissements de sang ne sont pas du a un problème, ulcère ou autre... résultat RAS, et une horreur de la fibroscopie...
ma gynéco a été pourtant très attentive avec moi, a chaque hospit' elle venait me voir, avait un mot gentil, prenait des nouvelles de mon mari qui souffrait malgré tout... elle a été très douce et très arrangeante...
avec chéri on ne compte plus le nombre de fois où il m'a emmené au service maternité... on a compté avec la naissance de notre fils, ca fait 14 !!
nous arrivons aux fêtes de fin d'années 2009... je suis à 13 hospit'... et là pourquoi comment, j'ai passé 15jours entre Noël et le 6 janvier, 15jours de paix... mon corps serein, épanouie, des nausées mais gérable comparé a tout ce que j'ai vécu... 15 jours de rêve !
et là le 6 janvier dans l'après midi, je vomis, mais je trouve quand même que c'est bien différent de tout les autres fois... chéri m'emmène ou vous savez a l'hôpital...
on me pose une perf' et me monte dans la chambre.
la veilleuse de nuit passe me voir, une sage femme très sympa, qui me connaît bien... elle me dit ''tiens vous revoilà'' regarde mon dossier DPA pour le 21 janvier, elle me dit ''oh mais ca y est vous êtes rentré dans le 9m mois !!'' et enchaîne sur '' je serai vous je demanderai a me faire déclencher demain''
je suis au ange ! ca y est le calvaire est fini ! demain je demande le déclenchement !!
jeudi 7 janvier, visite matinal des sage femme, je demande a parler a ma gynéco, qui est absente aujourd'hui, j'explique que je veux être déclencher, le gynéco présent vient me voir m'examine et voit mon dossier et me dit ''on va mettre fin a votre calvaire!!'' et voilà c'est parti on me déclenche, j'appelle mon chéri qui arrive dans la demi heure, on me pose un propless, et me descend en ambulatoire... il est 10H30...
et a 19H59 après un accouchement de rêve (j'aurai eu au moins ca !!!) mon petit Hugo vient au monde ! beau comme un coeur 3kilos150 pour 50cm et demi ! une merveille !
ca y est mon cauchemar est terminé !! même si dans le bain, une heure avant l'accouchement j'avais encore la nausée !!
bref voilà mon bonhomme est né, et je me souviendrai toujours quelques heures après l'accouchement j'étais dans ma chambre avec mon bébé dans son berceau, mon chéri a mes cotés et moi en train de manger du riz au lait !!!
ca a été un vrai combat, on dit toujours si c'était a refaire je le referai... moi je pense même pas a ca car je me demande si je pourrais,
a l'heure actuelle je suis très heureuse mais aussi très inquiète sur une future grossesse possible... est ce que ca sera la même chose? est ce que j'aurai la force de subir tout ceci encore 9mois... et avec un ainée en plus... j'ai très peur surtout quand je lis les témoignages d'autres mamans comme moi qui on vécu ce terrible combat 2 fois...
je l'ai pas évoqué pendant mon récit mais, tout ceci ma coupé du monde social, les amies ne comprennent pas, j'ai même malgré moi réussi a mettre en horreur une copine qui n'était pas très convaincu de la grossesse, ben la je l'ai dégouté a vie je crois... même si on est invité chez des copains, chéri y va seul j'ai pas envie d'entre des ''oh ma pauvre'' a longueur de temps, les si peu de soirées ou j'ai été, chéri devait s'arrêter sur les bords de route pour que je vomisse...
personne ne peut comprendre t'en qu'on est pas passé par là, c'est très dur...
a toutes les futurs mamans qui sont dans le même état que moi, qui êtes dans ce combat, ne baisser pas les bras, il est vrai qu'on subit et qu'on est démunit mais sachez que vous n'êtes pas seule, n'hésitez pas a crier votre désespoir (ce que je n'ai pas fait)
gardez confiance.
marie.